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Cimetière du Père-Lachaise, Paris

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Funérailles:
64voir la liste
à partir de:
00.00.1804
Adresse:
Paris
Zone:
44.00 ha
Monuments:
0

Le cimetière du Père-Lachaise est le plus grand cimetière de Paris intra muros et l'un des plus célèbres dans le monde. Situé dans le 20e arrondissement de la ville, de nombreuses personnes célèbres y sont enterrées. Il accueille chaque année deux millions de visiteurs, ce qui en fait le cimetière le plus visité au monde.   Père La Chaise

 

La Maison du père Lachaise, Mont-Louis

L'une des sept collines de Paris, appelée Champ-l'Évêque car elle appartenait au Moyen Âge à l'évêque de Paris, prit au xiie siècle le nom de Mont-aux-Vignes, pour les cultures que l'on y réalisait alors. En 1430, un riche commerçant du nom de Régnault de Wandonne acheta le domaine afin d'y faire construire une maison cossue : une folie. C'est l'origine du nom de l'actuelle rue de la Folie-Regnault dans le 11earrondissement.

Deux siècles plus tard, les Jésuites acquièrent le terrain pour en faire un lieu de repos et de convalescence. La maison accueille quelques heures le jeune roi Louis XIV venu assister sur ces hauteurs à des combats lors de la Fronde. Cet événement donnera au lieu le nom deMont-Louis. Mais le plus illustre occupant fut François d'Aix de La Chaise (1624-1709), dit le Père La Chaise, confesseur du roi de FranceLouis XIV, qui exerça une influence modératrice sur celui-ci dans la lutte contre le jansénisme. Il y demeurera de 1675 jusqu'à sa mort en 1709.

Le comte de La Chaise, frère du père jésuite, donna de nombreuses fêtes sur le domaine, ce qui contribua à son agrandissement et son embellissement. Mais en 1762, la Compagnie de Jésus fut contrainte de céder le terrain en raison d'une dette du père de Jacy. Au fil des années, les jardins furent laissés à l'abandon et les propriétaires se succédèrent, pour revenir, le 9 Ventôse an XI au préfet de la Seine, Nicolas Frochot, contre la somme de 180 000 francs.

 

 

Construction et agrandissements

Plan du cimetière en 1813

Plan du cimetière en 1926

Avec la fermeture le 1er décembre 1780 du cimetière des Innocents, en application tardive de la loi de 1765 interdisant les cimetières en ville, Paris commençait à manquer de lieux de sépultures.Napoléon Bonaparte, alors consul, décréta que « chaque citoyen a le droit d'être enterré quelle que soit sa race ou sa religion », réglant le cas des mécréants, des excommuniés, des comédiens et des pauvres. Au début du xixe siècle furent ainsi créés plusieurs nouveaux cimetières hors des limites de la capitale : le cimetière de Montmartre au nord, le cimetière de l'Est, le cimetière de Montparnasse au sud et, à l'ouest de la ville, le cimetière de Passy.

Le préfet de Paris décréta la transformation des 17 hectares de Mont-Louis en cimetière de l'Est. La conception du cimetière fut confiée à l'architecte néo-classique Alexandre-Théodore Brongniarten 1803. En tant qu'inspecteur général en chef de la deuxième section des travaux publics du département de la Seine et de la Ville de Paris, Brongniart dessinera les grands axes sous la forme, pour la première fois, d'un immense jardin à l'anglaise, aux allées accidentées, pourvues d'arbres et de plantes aux essences diverses et bordées de sépultures sculptées. Il projettera des monuments funéraires dont finalement aucun ne sera réalisé, à l'exception de la sépulture de la famille Greffuhle, au style néo-gothique épuré.

Le 21 mai 1804 (1er Prairial an XII), le cimetière fut officiellement ouvert par une première inhumation : celle d'une petite fille de cinq ans, Adélaïde Paillard de Villeneuve, fille d'un porte-sonnette dufaubourg Saint-Antoine. Il était à l'origine destiné aux Parisiens de l'un des quatre arrondissements de la rive droite (les 5e, 6e, 7e et 8e de l'époque), en fosse commune ou en concession perpétuelle. Mais le cimetière n'eut pas la faveur des Parisiens, qui rechignaient à se faire enterrer sur des hauteurs, de plus hors de Paris, et dans un quartier réputé populaire et pauvre.

En 1804, le Père-Lachaise ne comptait que 13 tombes. L'année suivante, il n'y en avait que 44, puis 49 en 1806, 62 en 1807 et 833 en 1812. En 1817, pour redorer l'image du cimetière la mairie de Paris organise le transfert des dépouilles d'Héloïse et Abélard, ainsi que de Molière et La Fontaine.

Il n'en fallait pas plus : en 1830, on décomptait 33 000 tombes. Le Père-Lachaise connut à cette époque cinq agrandissements : en 1824, 1829, 1832, 1842 et 1850. Ceux-ci lui ont permis de passer de 17 hectares 58 ares (175 800 m2) à 43 hectares 93 ares (439 300 m2) pour 70 000 tombes, 5 300 arbres, une centaine de chats, une volière d'oiseaux et deux millions de visites.

 

 

La Commune

Lors de la Commune de Paris, en mai 1871, le Père-Lachaise fut le théâtre d'une véritable guerre civile, en raison de sa localisation stratégique sur la colline. Les Fédérés installèrent leur artillerie en plein cœur du cimetière, mais furent rapidement encerclés par les Versaillais de Thiers d'un côté et les prussiens de l'autre. Les 147 survivants furent fusillés le 28 mai 1871 devant le mur qui prit ensuite le nom de mur des Fédérés, au sud du cimetière.

 

 

Ensemble crématorium-columbarium

 

Vue de la face antérieure du crématorium Ce n'est qu'à la fin du siècle, en 1894, que débutèrent les travaux du columbarium et du crématorium, conçus en 1886 par Jean Camille Formigé. L'ensemble crématorium-columbarium se compose d'une chapelle de style néo-byzantin et de quatre ailes. Le toit est composé d'un vaste dôme de briques et de grès, de trois petites demi-coupoles et de deux cheminées. Dans les années 1920, le dôme principal est décoré de vitraux de Carl Mauméjean. Le columbarium définitif se compose de quatre niveaux : deux en sous-sols et deux à l'extérieur et peut contenir 40 800 cases.

Le crématorium est le premier construit en France. La première crémation a lieu le 30 janvier 1889, un peu plus d'un an après la loi du 15 novembre 1887 qui proclame la liberté des funérailles et autorise la crémation. Le recours à la crémation demeure peu répandu jusqu'à la fin du xxe siècle. Essentiellement le fait de francs-maçons, anticléricaux et libre-penseurs (Charles Ange Laisant,André Lorulot), le recours à la crémation progressa suite à la levée de l'interdiction par l'église catholique en 1963. À partir des années 1980, les malades du sida privilégient la crémation (Jean-Paul Aron, Guy Hocquenghem, Cyril Collard, Pascal de Duve, Cleews Vellay, Jean-Luc Lagarce). De 49 crémations en 1889, le crématorium réalise environ 5 000 crémations au début du xxie siècle. En 2012, la crémation représente 45 % des obsèques à Paris.

Dans le columbarium se trouvent de nombreuses célébrités dont le metteur en scène Max Ophüls, l'humoriste Pierre Dac et le cénotaphe de Maria Callas.

 

 

Religion

Le décret du 23 prairial de l'an XII (1804) de Napoléon Ier fixe les questions relatives à l'organisation des cimetières et des funérailles. Les communes ont l'obligation de créer un cimetière spécialement affecté à chaque culte ou d'affecter à chaque culte une partie du cimetière 6. La loi du 14 novembre 1881 abroge cet article 15 du décret du 23 prairial de l'an XII, ce qui conduit à l'interdiction des carrés confessionnels.

Au Père-Lachaise, des carrés confessionnels dédiés aux juifs et musulmans ont existé.

La loi de séparation de l'Église et de l'État du 9 décembre 1905 n'a pas d'impact sur le cimetière du Père-Lachaise puisque les emblème religieux demeurent autorisés sur les monuments funéraires.

 

 

Chapelle

 

Chapelle Article détaillé : Chapelle du Père-Lachaise.

À l'emplacement de la maison du Père La Chaise, Brongniart a prévu une immense pyramide dédiée aux cérémonies de tous les cultes chrétiens. Ce monument n'a finalement pas été retenu et la construction de la chapelle est confiée à l'architecte de la ville de Paris Étienne-Hippolyte Godde.

La construction débute en 1820, financée par la ville et un lègue de 40 000 Francs de la veuve du docteur Bosquillon.

La chapelle dédiée au culte catholique est consacrée en 1834 et dépend de la paroisse Saint-Germain de Charonne.

 

 

Enclos juif

Paris comptait sept carrés juifs.

Le carré juif du Père-Lachaise ouvre le 18 février 1810 dans la division 7. Clôturé par un mur, le cimetière israélite comportait une salle de purification et un pavillon pour le gardien. L'enclos était fermé à clef.

De 1865 à 1882, la division 87 servira également d'enclos juif. Après l'interdiction des carrés confessionnels en 1881, les murs des enclos juifs sont détruits et les juifs sont enterrés dans la 96e division.

Parmi les nombreuses personnes enterrées au xixe siècle, les guides de l'époque signalent Rachel Félix, tragédienne, David Sintzheim, premier grand rabbin de France, la famille Rothschild, Roblès, Singer, Fould

 

 

Enclos musulman

 

Enterrement dans l'enclos musulman de Séliman-ben-Saïd, lieutenant indigène au 2e régiment de tirailleurs algériens en garnison à Paris.

La création d'un enclos musulman est autorisée par une délibération du conseil municipal du 17 juin 1853 et d'un arrêté préfectoral du 29 novembre 1856 qui prévoit « un enclos spécial pratiqué dans les dépendances du cimetière de l’Est pour l’inhumation des personnes décédées à Paris professant la religion mahométane ».

La 85e division est assignée au culte musulman. Cette partie plate et rectiligne fait partie des terrains acquis lors de la dernière extension du cimetière en 1850. Délimité par une clôture en planches, l'enclos mesure 3 260 m2. En mai 1855 débutent les travaux de construction de la mosquée d'après les plans dressés par Marie-Gabriel Jolivet, architecte de la troisième section des travaux de la Ville de Paris. Le monument est composé d'une salle d'attente, d'un lavatorium, destiné à la purification des musulmans, et d'un dépôt pour les accessoires du culte. L'appareil polychrome est constitué de pierres de taille blanches et de grès rouge des Vosges disposées successivement en bandes horizontales.

L'enclos musulman ouvre le 1er janvier 1857, ce qui en fait le premier cimetière musulman en France. Entre 1856 et 1870, l'enclos ne comptera que 44 inhumations : 6 concessions à perpétuités, 7 temporaires, 31 fosses gratuites. L'enclos est rétréci à plusieurs reprises. Le 1er mars 1871, une partie inutilisée de l'enclos est affecté au culte israélite qui était à l'étroit dans la division 87 qui était dédiée aux juifs de 1865 à 1882.

La loi du 14 novembre 1881 interdit les carrés confessionnels. La clôture de l'enclos musulman est retirée, contrairement à la haie végétale plantée en 1873 qui est conservée. L'enclos est à nouveau rétréci en 1883.

En dépit de la loi de 1881, la mosquée est conservée. Mais la Turquie, à qui incombent les travaux, ne l'entretient pas. Une reconstruction est envisagée avant que la Première Guerre mondialeannule le projet. Alliée de l'Allemagne, la Turquie est dorénavant un pays ennemi de la France. La mosquée est détruite en 1914. Le projet de la reconstruire est définitivement abandonné en 1923 en raison d'un projet de construction de ce qui deviendra la Grande Mosquée de Paris.

 

 

Monuments

 Article détaillé : Monument aux morts du Père-Lachaise.

Monument aux morts de Bartholomé

Monument aux soldats morts pendant le siège de Paris de 1870-1871

Mur des fédérés

En 1899 le Monument aux morts d'Albert Bartholomé acheté par la Ville de Paris au salon du Petit-Champ-de-Mars en 1895 est installé au Cimetière du Père-Lachaise.

Outre les tombes, le cimetière abrite des monuments dédiés à une personnalité ou à un groupe de personnes.

  • Monuments aux combattants étrangers morts pour la France durant la Grande Guerre :
    • Monument aux arméniens morts pour la France ;
    • Monument aux belges morts pour la France ;
    • Monument aux grecs morts pour la France  ;
    • Monument aux italiens morts pour la France ;
    • Monument aux soviétiques morts pour la France ;
    • Monument aux tchécoslovaques morts pour la France.
  • Monuments à la mémoire des déportés victimes des camps de concentration et d'extermination15 :
    • Auschwitz-Birkenau (1949) ;
    • Neuengamme (1949) ;
    • Ravensbrück (1955) ;
    • Mauthausen (1958) ;
    • Buchenwald-Dora (1964) ;
    • Oranienburg-Sachsenhausen (1970) ;
    • Dachau (1985) ;
    • Flossenbürg (1988) ;
    • Buna-Monowitz (1993) ;
    • Bergen-Belsen (1994) ;
    • Natzwiller-Struthof (2004) ;
    • Convoi 73 (2006) ;
    • Monument aux Espagnols morts pour la liberté (1969).
  • Monuments en hommage aux victimes de catastrophes aériennes :
    • une stèle en hommage aux 170 victimes du DC10 d'UTA ;
    • mémorial à la mémoire des 148 victimes du vol 604 Flash Airlines inauguré le 3 janvier 200716 ;
    • une stèle érigée le 1er juin 2010 en hommage aux 228 victimes du vol 447 Air France (division 88).
  • Monument aux personnels des Hôpitaux de Paris victimes du devoir ;
  • Monument aux victimes de juin 1848 (division 6)17 ;
  • Monument à la mémoire des Gardes Nationaux de la Seine tués au combat de Buzenval le 19 janvier 1871 (division 72) ;
  • Monument à la mémoire des soldats morts pendant le siège de Paris de 1870-1871 (division 64) ;
  • Monument à la mémoire des défenseurs de Belfort (division 54) ;
  • Monument aux victimes non reconnues de l'incendie du Bazar de la Charité (division 92, 1899)
  • Monument funéraire aux victimes non identifiées de l'incendie de l'Opéra Comique
  • Monument aux travailleurs municipaux de la Ville de Paris (1906) ;
  • Plaque apposée sur le mur des fédérés en 1907 (division 76) ;
  • Imre Nagy, premier secrétaire du Parti communiste de Hongrie en 1956 ; monument érigé par la Ligue hongroise des Droits de l'Homme en 1988, à l'occasion du 30e anniversaire de son exécution ;
  • Stèle en hommage aux victimes de l'OAS (division 88)

 

 

Manifestations

Du fait des nombreuses personnalités enterrées là et de la charge symbolique du lieu, le cimetière du Père-Lachaise a été et est encore le lieu de manifestations et de commémorations, concernant en particulier la Commune de Paris. Ces commémorations sont principalement le fait des partis socialistes et communistes et des francs-maçons du Grand Orient de France.

Après la Seconde Guerre mondiale, s'y ajoutent les commémorations des victimes du nazisme, les monuments aux morts des camps de concentration et d'extermination se trouvant à proximité du mur des Fédérés.

 

 

Intérêts du Père-Lachaise

Le cimetière est très visité (de nombreux guides organisent des conférences sur le terrain), et une abondante bibliographie y est consacrée. On peut citer comme raisons :

  • innombrables personnalités (dont Jim Morrison, particulièrement demandé) ;
  • grand jardin pittoresque, ombragé, aux allées serpentant sur la colline, entrecoupées d'escaliers ;
  • tombes artistiquement décorées, souvent par les plus grands sculpteurs ;
  • tombes grandioses ;
  • le mur des Fédérés.

D'illustres sculpteurs et architectes feront de ce lieu un véritable musée dès le xixe siècle : parmi eux, Guimard, Garnier, Visconti, Paillard ou Barris. La chapelle ainsi que le portail principal d'alors (boulevard de Ménilmontant) furent conçus par l'architecte néoclassique Étienne-Hippolyte Godde en 1823 et 1825. David d'Angers créa la plupart des monuments du « Quartier des Maréchaux d'Empire ».

De nombreuses tombes ont leurs fidèles, qui en assurent l'entretien.

 

Conservation du patrimoine

La « partie romantique » du cimetière, soit environ la moitié de la superficie totale, constitue un site classé par arrêté du 17 décembre 1962. Le site classé regroupe les divisions 4 à 34, 36 à 39, 47 à 58, 65 à 71, 73 à 75 et une partie de la division 76.

Plusieurs éléments du patrimoine funéraire du cimetière ont été inscrits ou classés aux monuments historiques entre 1983 et 2008 :

  • Les monuments construits avant 1900 qui se trouvent dans les divisions 1 à 58, 65 à 71 et 91 sont inscrits par arrêté du 21 mars 1983. Le nombre de monuments funéraires inscrits aux monuments historiques est estimé à30 000.
  • Le portail d'entrée, la chapelle, le Mur des Fédérés, le monument aux morts de Bartolomé, le monument funéraire d'Héloïse et Abélard, le monument funéraire de Molière, le monument funéraire de La Fontaine, le monument de Montanier dit Dellile, et le monument funéraire de Landry sont classés par arrêté du 14 novembre 1983.
  • Le monument funéraire de Cartellier-Heim est classé par arrêté du 25 janvier 1990.
  • Le colombarium et le crématorium sont inscrits par arrêté du 17 janvier 1995.
  • Le monument funéraire d'Oscar Wilde est classé par arrêté du 10 mars 1995, après avoir été inscrit par arrêté du 27 septembre 1991.
  • Le monument funéraire de Georges Guët est classé par arrêté du 18 septembre 1995, après avoir été inscrit par arrêté du 9 septembre 1994.
  • Le monument funéraire de Frédéric Chopin est classé par arrêté du 1er avril 2008

 

Faune et flore

 

Corneilles noires posées sur une croix

Avec ses 44 hectares, la première nécropole intra muros de Paris est aussi l'un des plus importants espaces verts. On y dénombre 5 300 arbres, soit un arbre pour treize sépultures. On y trouve essentiellement des érables, des frênes, des marronniers, des thuyas ainsi que des acacias, hêtres, noyers, platanes, robiniers, sophoras, tilleuls. Au total, 400 espèces végétales ont été recensées.

Le cimetière contient deux arbres remarquables situés dans la 77e division31. Le premier est un érable de Montpellier (Acer monspessulanum L.) remarquable en raison de son âge. Planté en 1883, il mesure 12 mètres de haut et 2,25 mètres de circonférence. Le second est un marronnier d'Inde (Aesculus hippocastanum L.) remarquable en raison de son âge et de sa circonférence. Planté en 1880, il mesure 22 mètres de haut et 3,45 mètres de circonférence.

Le développement parfois excessif et non contrôlé de la végétation est critiqué. Le monument aux morts de Bartholomé est masqué partiellement par les arbres et l'humidité accélère la détérioration du monument.

La faune du Père-Lachaise est composée d'une quarantaine d'espèces d'oiseaux, dont des corneilles, des chouettes hulottes, des faucons crécerelles, des éperviers, des mésanges, desgrimpereaux, des sittelles, des moineaux, des gobe-mouche gris et des rouge-queue à front blanc. On observe également des chats, des lézards, des chauve-souris, des pipistrelles communes, desfouines, des hérissons et des écureuils roux. Un essaim d'abeilles avait même trouvé refuge dans la tête en bronze de la statue de Casimir Perier. 264 espèces de coléoptères et une centaine depapillons ont été recensés.

 

 

Fonctionnement du cimetière au xxie siècle

Le cimetière est géré par le service des cimetières de la Ville de Paris, rattaché depuis 1986 à la direction des parcs, jardins et espaces verts (DEVE)35. Le service des cimetières assure les missions d'accueil, renseignements des usagers et de surveillance, de fossoyage et d'inhumation, ainsi que de la valorisation du patrimoine architectural et végétal36.

La durée de concession est de 10, 30 ou 50 ans ainsi que perpétuelle. Les tarifs sont les mêmes dans tous les cimetières parisiens intra muros. En 2012, une concession perpétuelle de 2 mètres carrés coûte 13 430 €, pour une cinquantenaire, 4 004 € euros, pour une trentenaire, 2 560 €, pour une décennale, 755 €. Pour une case au columbarium, il faut compter 1 725 € pour 50 ans et 1 105 € pour 30 ans et 365 € pour une concession temporaire de 10 ans37.

Pour être enterré au cimetière du Père-Lachaise, il faut être domicilié à Paris, être décédé à Paris ou être placé dans un caveau existant. Cependant le cimetière est plein depuis les années 1950. Les reprises des concessions anciennes abandonnées permettent de récupérer plusieurs centaines de concessions par an dans les cimetières intra muros.

 

 

Au cinéma

  • 1980 : Au Bon Beurre (téléfilm) d’Édouard Molinaro (cimetière dans lequel les Poissonard, profiteurs de guerre, acquièrent pour un million de francs, un prestigieux caveau)
  • 1986 : Au Père-Lachaise, court métrage, réalisé par Pierre-Marie Goulet et Jean-Daniel Pollet
  • 1991 : The Doors, de Oliver Stone (Tombe de Jim Morrison)
  • 2002 : Les Tombales, court-métrage de Christophe Barratier
  • 2006 : Paris, je t'aime, segment 20e arrondissement
  • 2008 : Syndrome, court-métrage de Yannick Delhaye
  • 2012 : Holy motors, de Leos Carax

 

Dans la littérature

  • 1833 : Honoré de Balzac, Ferragus : description du cimetière
  • 1834 : Honoré de Balzac, Le Père Goriot : cimetière où le Père Goriot est enterré
  • 1862 : Victor Hugo, Les Misérables : cimetière où Jean Valjean est enterré
  • 1869 : Gustave Flaubert, L'Éducation sentimentale : description du cimetière
  • 1955 : Antoine Blondin, L'Humeur vagabonde : un jeune provincial, perdu dans ce « labyrinthe », dialogue avec un gardien du cimetière
  • 1994 : Bernard Werber, Les Thanatonautes : le cimetière est le principal lieu de rendez-vous des deux protagonistes, Michael Pinson et Raoul Razorbak, au début de l'histoire.

 

Dans les jeux vidéo

  • 2009 : The Saboteur, jeu vidéo de Pandemic Studios pour Electronic Arts.

 

Dans la musique

  • 2011 : Poids plume, titre issu de l'album En noir & blanc de Youssoupha pour Bomaye musik.

 

 

Sources: wikipedia.org

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