Pont de Londres

Le London Bridge est un pont londonien qui enjambe la Tamise au niveau de la City (c'est d'ailleurs l'un des quatre ponts gérés par les services du Lord-maire) pour rejoindre les quartiers de Southwark et de Newington dans le district de Southwark. Les ouvrages qui le précédèrent jusqu'en 1750, furent les seuls qui permettaient de franchir le fleuve au niveau de la capitale britannique.

Histoire

Un pont de bois existait déjà sous l'occupation romaine à l'époque de Londinium, aux alentours de l'an 50 de notre ère.

Il fut remplacé au XIIe siècle par un ouvrage en pierre, construit de 1176 à 1209, et qui comportait 19 arches. Ce pont fut construit par Isembert (écolâtre de Saintes) clerc de Jean sans Terre et proche d'Aliénor d'Aquitaine. Le 10 juillet 1212, un incendie spectaculaire se produisit aux deux extrémités du pont. Isembert serait à l'origine des maisons et des autres bâtiments construits sur le pont qui existèrent jusqu'en 1770. Ces constructions ont permis de financer l'édification du pont grâce aux loyers. L'ouvrage était fortifié, et au-dessus de la porte donnant sur la rive sud, les têtes des condamnés exécutés étaient exposées, plantées au bout d'une pique. Parmi d'autres, celle de Thomas Cromwell y fut exposée.

En 1831, le London Bridge fut reconstruit en granit par John Rennie (certaines parties de l'ancien pont, tel que des alcôves qui abritaient les piétons, se trouvent désormais à Victoria Park). Cet ouvrage jugé trop étroit, et qui s'affaissait, fut à son tour démonté en 1969 et revendu à l'entrepreneur américain Robert P. McCulloch (en), qui le fit remonter à Lake Havasu City, ville qu'il venait de fonder dans le comté de Mohave, en Arizona.

Le nouvel ouvrage qui le remplaça dans la capitale britannique, inauguré en 1973, est l'œuvre de l'architecte Harold King, qui en a fait l'un des ponts les plus modernes de la ville.

Il ne doit pas être confondu avec son voisin, Tower Bridge, pont basculant qui se trouve 900 mètres à peine en aval.