Siège de Varsovie
La bataille de Varsovie oppose la Armia Warszawa en garnison et retranchée dans la capitale de la Pologne (Varsovie) et l'armée allemande pendant la Seconde Guerre mondiale. La bataille débute par un grand bombardement aérien de la ville par la Luftwaffe le 1er septembre 1939. Les combats terrestres commencent le 8 septembre quand la première unité de blindés allemands arrive dans l'arrondissement de Wola et la banlieue sud-ouest de la ville. Malgré les émissions de radio allemande qui annonce la capture de Varsovie, l'attaque est arrêtée peu après et Varsovie mise en état de siège. Ce dernier dure jusqu'au 28 septembre, date de la capitulation de la garnison polonaise
Contexte historique et assauts initiaux allemands
Depuis la première tentative de la prise de Varsovie, le général Juliusz Rómmel qui dirige la défense de la ville a reçu de nouvelles troupes, provenant des débris d'armées encerclées à l'ouest de la capitale. Les Allemands tentent d'obtenir la capitulation de la ville le 16 septembre, sans résultat, et ils tardent à regrouper leurs forces pour l'assaut, alors qu'Hitler aurait voulu que Varsovie soit prise dès le 17 septembre. Le lendemain, les troupes allemandes reçoivent l'ordre d'attaquer par le faubourg de Praga, sur la rive est de la Vistule. Mais, la résistance de la forteresse de Modlin située au confluent du Narew et de la Vistule (au nord-ouest de la capitale) bloque les Allemands qui avancent très lentement. Devant ce premier échec, Gerd von Rundstedt déploie de nouvelles forces pour la prise de Varsovie et qui sont les suivantes :
- 13e corps d'armée ;
- 10e corps d'armée ;
- artillerie des 10e et 14e armée ;
- génie de la 10e armée.
Malgré ses effectifs imposants, von Rundstedt ne veut pas subir de trop lourdes pertes et décide de prendre la ville par la famine et les bombardements. Néanmoins, cinq divisions d'infanterie allemandes doivent conquérir la ceinture externe de la ville et ses forts.
Le siège et les bombardements de la Luftwaffe
En raison d'une trêve signée entre les deux protagonistes pour permettre l'évacuation du personnel diplomatique des pays neutres, la Luftwaffe n'intervient qu'à partir du 22 septembre avec le bombardement des installations de DCA et des installations militaires par la Luftflotte 1. La Luftflotte 4 bombarde les points les plus fortifiés de la ville. Les bombardements se poursuivent pendant deux jours avec, le 24 septembre, la venue de Hitler qui observe les bombardements depuis un clocher situé à proximité de la ville. Il ordonne alors de laisser tomber l'assaut sur Praga pour attaquer Varsovie directement. Mais, les Allemands sont très gênés dans leurs préparatifs par les sorties polonaises, qui sont cependant coûteuses pour les assiégés. Von Rundstedt, devant cet état de fait, demande d'éviter à tout prix un assaut de l'infanterie et propose de détruire la ville avec des bombes incendiaires, ce qui est fait 1.
Le 24 septembre, les avions allemands larguent des tracts demandant à la population de se réfugier dans le quartier de Praga [réf. nécessaire] car, le lendemain, un raid aérien largue 486 tonnes de bombes explosives sur la ville. Néanmoins, les progrès allemands sont faibles dans la ville et les Polonais luttent pied à pied, mais, ces derniers commencent à manquer de tout (eau, vivres et munitions).
Le 26 septembre, Rómmel envoie un émissaire et les Polonais capitulent le 28 septembre à 13h15.
Conséquences et reddition polonaise
Avec la prise de Varsovie, 120 000 prisonniers dont 16 000 blessés ont été capturés.
Malgré la capitulation, la forteresse de Modlin continue la lutte, mais, dès le lendemain, les défenseurs rendent les armes. Le 30 septembre, les prisonniers polonais à Varsovie sont transférés dans les camps de prisonniers de guerre allemands et le jour suivant l'Occupation commence.
Poursuites des combats dans le pays
Dans le secteur de Szack, le Korpus Ochrony Pogranicza (KOP) de Wilhelm Orlik-Rückemann lance une contre-offensive contre les Soviétiques le 28 septembre. La bataille de Szack prend fin le soir-même, résultant en une victoire tactique polonaise malgré l'arrivée de renforts soviétiques.
La Région fortifiée de Hel est la dernière place forte de l'armée polonaise à se rendre aux Allemands le 2 octobre, défendue par 2 000 soldats polonais.
Enfin, dans le secteur de Kock, près de Lublin, la 13e division d'infanterie motorisée allemande est surprise par le Groupe opérationnel indépendant de Polésie du général Franciszek Kleeberg qui flanque les fantassins à l’aide de sa cavalerie. La bataille de Kock (la dernière de la campagne de Pologne) durera quatre jours, mais le 6 octobre des renforts vont venir à bout des soldats polonais, qui capitulent à court de munitions, de moyens de transport et de ravitaillement.
Evénements associés
Sources: wikipedia.org