fr

Carl Orff

Cette personne at-elle pas d'images. Cliquez pour ajouter de nouveaux!
Date de naissance:
10.07.1895
Date de décès:
29.03.1982
Noms supplémentaires:
Carl Orff, Карл Орф, Carl Orff, Карл Генрих Мария Орф, Karl Heinrich Maria Orff, Karlas Orfas, Карл Орф
Catégories:
Compositeur
Nationalité:
 allemand
Cimetière:
Réglez cimetière

Carl Orff est un compositeur allemand né le 10 juillet 1895 à Munich où il est mort le 29 mars 1982. Son œuvre la plus connue est Carmina Burana.

Biographie

Études

Issu d'une famille de militaires, Carl Orff, fils de parents bons musiciens, fait vite preuve dans sa jeunesse d'intelligence et de curiosité. Plus tard, il ne rencontre pas de difficultés dans ses études musicales bien qu'il ne supporte pas l'académie de musique de Munich. Là encore, il ne s'entend pas toujours avec ses professeurs. Ces années d'études n'en seront pas moins fécondes. Il compose un opéra, Gisei, tiré d'une pièce japonaise et légèrement influencé par Claude Debussy.

Carrière musicale

En 1916, il prend des leçons d'interprétation avec Hermann Zilcher. La même année, il est nommé chef d'orchestre et directeur musical des Münchner Kammerspiele. Il prend part à la guerre en 1917, mais est démobilisé en raison d'une blessure. De retour du front, il est nommé directeur musical et chef d'orchestre des opéras de Mannheim et Darmstadt.

Après la guerre, désireux d'associer le texte, la musique et le mouvement, il se consacre à l'étude et à la composition. Il abandonne ses fonctions à l'opéra de Darmstadt. En 1920, il épouse Alice Solscher dont il aura une fille, Godela (1921-2013). Il se mariera quatre fois, sa dernière épouse étant Liselotte Schmitz (1930-2012).

Intéressé par la musique de son temps et notamment par celle d'Arnold Schoenberg, il n'éprouve cependant rien pour la musique atonale. Il se passionne surtout pour la Renaissance italienne : il adapte en allemand le Lamento d'Ariana, adapte et édite L'Orfeo et le Ballo delle Ingrate de Claudio Monteverdi pour instruments modernes.

En 1924, avec la danseuse Dorothee Günther, il fonde une école de danse : la Güntherschule. C'est dans cette école que naîtra le concept de l'Orff-Schulwerk. Carl Orff a toujours considéré cette démarche pédagogique comme faisant partie intégrante de son œuvre musicale. Entre 1935-1936, il crée au vieil opéra de Francfort son plus grand succès : Carmina Burana, œuvre inspirée de poèmes du Moyen Âge retrouvés dans l'abbaye de Beuren, près de Munich. Carmina Burana est l'une des œuvres classiques les plus jouées au monde. Elle a inspiré de nombreux artistes : des groupes musicaux comme Magma ou Era et des artistes de variété comme Nana Mouskouri (Ave verum). En 1939, Carl Orff écrit Der Mond (La Lune) et Die Kluge (La Femme avisée) tous deux inspirés par les Contes de Grimm.

En 1943, il compose les Catulli Carmina et, en 1953, pour compléter ce triptyque païen Trionfi, le Trionfo di Afrodite. On lui doit aussi la composition des Veni Creator Spiritus (datation ?), cantate d'après le livret de Franz Werfel pour chœur mixte, pianos et instruments à percussion, mouvements de chœur d’après le livret de Bertolt Brecht pour chœur, trois claviers et percussions. Par la suite, il n'écrit plus que pour le théâtre musical des pièces telles que Antigone ou De temporum fine comoedia, sa dernière œuvre, qui reviennent aux formes du théâtre sacré avec des danses rituelles. En 1961, il fonde son école, l'Institut Orff, au Mozarteum de Salzbourg, puis donne des conférences pour présenter son concept pédagogique, le Orff-Schulwerk.

Carl Orff meurt le 29 mars 1982. Selon son souhait, il a été inhumé dans une chapelle du monastère d'Andechs, en Bavière où un festival Orff in Andechs lui est consacré tous les ans.

Il eut notamment comme élèves le compositeur allemand Werner Egk et le compositeur néo-zélandais Edwin Carr.

Orff durant la période nazie

La question du positionnement de Carl Orff durant les années 30-40 est très discutée.

D'abord sa musique fut rejetée, puis récupérée par le IIIe Reich. Sa composition Carmina Burana en est un exemple. Très mal perçue lors de la première à Francfort en 1937, elle a ensuite connu un grand succès auprès du public mais aussi du pouvoir de l'époque. Par ailleurs, il a été reproché à Orff d'avoir répondu à l'appel officiel de composer une nouvelle musique de scène pour Le Songe d'une nuit d'été, la partition de Felix Mendelssohn ayant été interdite du fait des origines juives du compositeur. Les défenseurs d'Orff firent valoir par la suite qu'il avait déjà composé la musique de cette pièce entre 1917 et 1927, soit bien avant la commande des autorités de l'époque. On notera néanmoins que certaines paroles de l'opéra Carmina Burana à l'égard du pouvoir peuvent surprendre en cette période troublée, ce qui plaide en la faveur du compositeur.

Après la Guerre, Carl Orff a prétendu avoir appartenu au mouvement de résistance Die Weisse Rose (La Rose blanche), qui fut notamment animée par un de ses amis, Kurt Huber, condamné à mort par le Volksgerichtshof (Tribunal du peuple) et exécuté en 1943. Pourtant, le jour de l'arrestation d'Huber, son épouse pria Orff d'user de son influence auprès des autorités pour aider son mari, mais Orff refusa. Par la suite, la femme d'Huber refusa de le revoir. Culpabilisé, Orff écrira une lettre dédiée à son ami défunt pour lui demander pardon.

Relations et collaborations

Carl Orff a travaillé en collaboration avec de nombreux artistes (musiciens, danseurs, peintres, chorégraphes, poètes, etc..) :

  • Bertolt Brecht et Carl Orff ont collaboré sur des pièces comme L’Importance d’être d’accord (Das Badener Lehrstück von Einverständnis) en 1929.
  • Mary Wigman a travaillé, après guerre, quelques unes de ses chorégraphie sur des œuvres de Carl Orff.
  • Carl Orff a été marié à Luise Rinser.
  • En 1965 en collaboration avec le peintre et graveur Johnny Friedlaender, il fait paraître l'album Exercices (Manus Presse) dans lequel à chaque planche de Friedlaender correspond une sérigraphie de notes de Carl Orff. Après ce premier ouvrage, un second verra le jour en 1968 sous le titre Musica poetica (Manus Presse)
  • Le peintre autrichien Lucas Suppin a favorisé le contact entre Carl Orff et Jacques Prévert. Bien qu'ils ne se soient vus qu'une seule fois au domicile de ce dernier à Paris ils entretenaient une proximité amicale dont témoignent des dédicaces régulières: « En souvenir heureux de Carmina Burana Saint Paul Soleil de décembre 1954 et bientôt de janvier 1955. Paroles pour Carl Orff, Jacques Prévert» . Par ailleurs, Prévert a écrit le poème Carmina Burana , reprenant ainsi le titre de la cantate scénique de C. Orff auquel il voulait ainsi rendre hommage. Ce poème a été repris dans l'ouvrage commun Carmina Burana (Manus press 1965) dans lequel sont reprises des contributions de Carl Orff, Prévert et du peintre Hap Grieshaber (de).

Des lettres de Suppin montrent que Orff, Suppin et Prévert avaient un projet commun autour d'un livre (probablement autour du thème d’Œdipe) mais celui-ci ne s'est jamais réalisé. L'un et l'autre ont travaillé l'histoire d'Agnès Bernauer : Die Bernauerin pour Carl Orff en 1947 et Agnès Bernauer pour Prévert en 1961 dans le film Les Amours célèbres de Michel Boisrond

Deux auteurs ont étudié les relations et l'admiration mutuelle que se portaient Carl Orff et Jacques Prévert dans :

  • Jacques Prévert, œuvres complètes tome 2, collection La Pléiade, éditions Gallimard 1996 (ISBN 2-07-011512-7) pages 265 à 270 pour le poème "Carmina Burana" et pages 1157 et 1158 pour les notes signées Danièle Gasiglia-Laster et Arnaud Laster.
  • Jacques Prévert, celui qui rouge de cœur par Danièle Gasiglia-Laster, Séguier, 1994 (ISBN 2-84049-033-1) pages 210 et 276.
  • Extrait de l'article "Jacques Prévert, auditeur libre des musiciens" par Arnaud Laster dans le catalogue de l'exposition Paris la belle, Jacques Prévert, Bachelot-Prévert, Eugénie, Binh, N.T., éditions Flammarion, 2008 (EAN 9782081217560) pages 160 et 161.

Œuvres principales

  • Le Orff-Schulwerk (atelier scolaire) a été initié et développé en collaboration avec la gymnaste Dorothée Gunther, la pédagogue Gunild Keetman et la danseuse Maja Lex. Il ne s'agit pas réellement d’une méthode. Il s'agit d'orientations pédagogiques dont le but premier est de favoriser un développement harmonieux de l'enfant grâce à la musique dite élémentaire et le mouvement. La pédagogie musicale Carl Orff est ouverte à tous (pas seulement aux enfants), elle est « non élitiste et ludique ». Elle se pratique en groupe et utilise un ensemble de petites percussions (xylophones, métallophones, etc.), appelé : « instrumentarium Orff ». Orff fera fabriquer cet instrumentarium par son ami luthier Klaus Becker avec lequel il fondera la société Studio 49. Cette pédagogie utilise comme support des œuvres du répertoire traditionnel de toutes les cultures tout en favorisant la création et l'improvisation. Le chant, la danse, le mouvement, le théâtre, les percussions corporelles... y trouvent une place toute aussi importante que la technique instrumentale et musicale. Certes, il existe des recueils d'éducation musicale (musique pour enfants, 1930-1933, révisé en 1950-1954, dont il existe une version française signée de Jos Wuytack) mais la pédagogie Orff s'enseigne exclusivement par l'exemple et l'expérimentation au travers de stages et formations, d'où sa classification dans les méthodes actives.
  • Dans sa cantate scénique Carmina Burana (1937), il utilise des poèmes du XIIIe siècle et crée une musique délibérément simple, pour grand orchestre et chœur, articulée autour de pulsations et de rythmes vigoureux, aux sonorités riches. Cette œuvre constitue la première partie d'un triptyque intitulé Trionfi (les Triomphes), qui comprend les Catulli Carmina (cantate d'après les poèmes de Catulle, dont Odi et amo 1943), pour chœur, voix solo, pianos et percussions, dans laquelle le chœur fournit un accompagnement quasi instrumental aux solistes, et Trionfo di Afrodite (le Triomphe d'Aphrodite, 1953), pour grand orchestre et chœur. Cette trilogie est fondée sur des textes glorifiant l'amour.
  • Parmi ses autres œuvres, Antigonae (1949) qui, sur le texte de Sophocle (traduit en allemand par Hölderlin), cherche à retrouver la dimension de la tragédie grecque. La dernière grande œuvre de Carl Orff est l'opéra-oratorio De temporum fine comœdia (1973).
Documents radiophoniques et vidéos
  • Carmina Burana Marjolaine Fournier et Jean-Jacques Van Vlasselaer, émission radio diffusée le 3/7/2012
  • Découvrir une œuvre : Carmina Burana de Carl Orff Reportage Arte diffusé le 22/1/2012
  • Orff in Andechs Reportage Arte diffusé le 18/6/2011
  • Carl ORFF, Denis Sureau - Emission radio diffusée le 27/6/2010
  • Prima la musica France Musique, François-Xavier Szymczak. France Musique émission radio diffusée le 11/7/2007
  • Carl Orff, France Musique, Gaëlle Le Gallic. "France Musique" émission radio diffusée le 5/1/1995
Articles de journaux
  • « Corps, voix et instrument : la pédagogie de Carl ORFF », Nicole COPPEY, dans la Revue musicale suisse n°9, septembre 2011
  • Carl ORFF Carmina Burana, Stéphane Chabenat livret d'accompagnement dans la collection Les grands compositeurs N° 20, Figaro Collection - 2005
  • Carl ORFF , livret d'accompagnement dans la collection Eblouissante musique sacrée N° 48, Éditions Atlas - 1996
  • ORFF , livret d'accompagnement dans la collection Les Génies du classique N° 102, Éditions Atlas - 1991
  • Les grands compositeurs - Carl ORFF , fascicule de la collection "Les grands compositeurs et leur musique N° 49, Hachette - 1987
  • Carl ORFF et l'affinement de la conscience musicale, K.H Ruppel dans la revue Théâtre international mars 1982
  • Carl ORFF le mal aimé, Dominique BLANC. dans la revue Le Spectacle du Monde n° 245 d'août 1982
  • Carl ORFF et Carmina Burana, un auteur pour une œuvre ? Alain PÂRIS dans la revue SCHERZO GUIDE MUSICAL n° 49, janvier 1976
  • La Musique "mythique" de Carl ORFF, Dominique VENELLE, dans la revue "LE SPECTACLE DU MONDE". N°142 de janvier 1974
  • "Carl Orff et les Carmina Burana", Y. et M.Giraud, dans la revue "A coeur Joie". N°127 de février 1971
  • "Carl ORFF, musicien populaire ?" Max PINCHARD, dans la revue Musica n° 113 d'août 1963
  • Carl ORFF et la création d'Œdipe-Roi Jacques FESCHOTTE dans la Revue musicale de Suisse romande feuilles musicales 1960/10
  • « Les exercices de Friedlaender et de Carl ORFF », Gilles Lapouge dans la revue Jardin des arts n° 127 de juin 1965
  • Carl ORFF et la musique moderne", Roger STENGELE dans la Revue Générale", Belgique 1957
  • « Un musicien allemand d'aujourd'hui : Carl ORFF », Willy Brandl dans la revue VERGER n° 4 de 1948
Bandes originales de films et documentaires

Certaines œuvres de Carl Orff sont régulièrement utilisées dans des bandes originales de films, pour accompagner des documentaires, des émissions de télévision ou de radio :

  • « O Fortuna », extrait de l’œuvre Carmina Burana que l'on peut entendre dans les films Tendres chasseurs (Temos caçadores) (Ruy Guerra 1969; Excalibur (John Boorman, 1981); The Doors (Oliver Stone, 1991); Glory (Edward Zwick, 1989); À la poursuite d'Octobre rouge « The Hunt for Red October » (John Mc Tiernan, 1990); Tueurs nés (Natural Born Killers) (Oliver Stone, 1994); Salò ou les 120 journées de Sodome (P.P.Pasolini, 1976); Le Déshonneur d'Elisabeth Campbell (The General's Daughter) (Simon West, 1999); Le Secret de la pyramide (Young Sherlock Holmes) (Barry Levinson, 1985; Brace yourself (documentaire sur Michael Jackson).
  • « Tanz » extrait de l’œuvre Carmina Burana est le générique de l'émission télévisée Histoires naturelles
  • Spielstücke16 et Gassenhauer17 extraits de l’œuvre Schulwerk, musica poetica de Carl Orff et Gunild Keetman sont dans la bande originale de La Balade sauvage (Badlands), film de Terrence Malick, 1973, À la rencontre de Forrester (Gus Van Sant, 2001), Hans Zimmer dans la bande originale de True Romance (Tony Scott, 1993).
Œuvres
  • Carmina Burana, 1937
  • Der Mond (La Lune), 1939
  • Ein Sommernachtstraum (Le Songe d'une nuit d'été), 1917, 1939, 1952, 1962
  • Die Kluge (La Femme avisée), 1943
  • Catulli Carmina, 1943
  • Die Bernauerin, 1947
  • Antigonae, 1949
  • Astutuli une comédie bavaroise, 1953
  • Trionfo di Afrodite (Le Triomphe d'Aphrodite), 1953
  • Comoedia de Christi Resurrectione, 1957
  • Oedipus der Tyrann, 1959
  • Ludus de nato infante mirificus, 1960
  • Prometheus, 1968
  • De temporum fine comœdia (La comédie de la fin des temps), 1973, 1977
  • Musik für Kinder (avec Gunild Keetmann) 1930-35, 1950-54

Sources: wikipedia.org

Pas de lieux

    loading...

        NomLienDate de naissanceDate de décèsDescription
        1Helmut SchmidtHelmut SchmidtFamilier23.12.191810.11.2015

        Aucun événement fixés

        Mots clés