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Dominique Venner

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Date de naissance:
16.04.1935
Date de décès:
21.05.2013
Noms supplémentaires:
Dominique Venner, Dominiks Vennērs, Доминик Веннер
Catégories:
La figure publique, Politicien, Écrivain
Nationalité:
 français
Cimetière:
Réglez cimetière

Dominique Venner, né le 16 avril 1935 à Paris et mort par suicide le 21 mai 2013 à Paris, est un historien et essayiste français d'extrême droite, auteur de plusieurs ouvrages sur la « guerre civile européenne » à travers des ouvrages sur la révolution russe, les corps-francs de la Baltique, ou la collaboration et la résistance en France pendant la Seconde Guerre mondiale.

Il fut ancien militant de Jeune Nation durant les années 1950 et de l'OAS, puis fondateur du groupe Europe-Action dans les années 1960. Il fut membre en 1968 des « Groupes de recherches et d'études pour la civilisation européenne » (à l'origine du GRECE) et créateur la même année d'un éphémère Institut d'études occidentales (IEO). Il s'est par la suite retiré du militantisme politique pour se diriger vers l'édition ; ancien dirigeant de la revue Enquête sur l'histoire, il dirige La Nouvelle Revue d'Histoire pendant 11 ans, depuis sa création en 2002 jusqu'à sa mort en mai 2013.

Biographie

Les années de militantisme

Fils d'un architecte membre du Parti populaire français (PPF), il s'est très tôt engagé dans l'armée (école militaire de Rouffach). Volontaire pour l'Algérie, il participe dans une unité parachutiste jusqu'en octobre 1956 à cette guerre qui a beaucoup compté dans sa formation.

À son retour, il entre au mouvement Jeune Nation et prend part, à la suite de l'Insurrection de Budapest, à la mise à sac du siège du Parti communiste français, le 7 novembre 1956, à la fondation, avec Pierre Sidos, de l'éphémère Parti nationaliste, ainsi qu'à celle du Mouvement populaire du 13-Mai du général Chassin. Le jeune activiste passe par la suite dix-huit mois au quartier des détenus politiques de la prison de la Santé d’où il ne sort que très peu en promenade du fait de sa participation à la structuration de l'OAS.

À sa sortie de prison à l'automne 1962, il écrit un manifeste intitulé Pour une critique positive — parfois comparé au Que faire ? de Lénine et « longtemps considéré comme un texte fondateur par toute une fraction de l'ultra-droite » —, dans lequel, prenant acte de l'échec du putsch d'avril 1961 et du fossé existant entre « nationaux » et « nationalistes », il préconise la création d'une organisation nationaliste révolutionnaire, « destinée au combat », « une, monolithique et hiérarchisée », « formée par le groupement de tous les militants acquis au nationalisme, dévoués et disciplinés ». Dominique Venner entend alors incarner la formule de Maurras : « Nous devons être intellectuels et violents. » Très influencé par Marx, Lénine et Gramsci, il analyse le communisme non seulement comme un programme politique, mais aussi comme un mode d'organisation et une approche stratégique et tactique formidablement efficaces que les militants nationalistes doivent adopter, notamment en se structurant intellectuellement et en menant également le combat sur le plan idéologique, intellectuel, culturel et théorique, reprenant ici les analyses de Gramsci. Venner s'est également inspiré des luttes anticolonialistes et a rapidement développé l'idée que les mouvements nationalistes européens devaient adopter la rhétorique des mouvements d'indépendance nationale. Critique envers le christianisme, Dominique Venner prônait une réhabilitation des traditions et des identités, une défense des cultures face au melting-pot, une valorisation élitiste de la force et de l'héroïsme.

En janvier 1963, il fonde, puis dirige, le journal et le mouvement d'extrême droite Europe-Action — ainsi que les « Éditions Saint-Just », mises au service de celui-ci — qui rassemblent, autour de convictions nationalistes et européennes, des membres de la Fédération des étudiants nationalistes, des rescapés de l'OAS, d'anciens intellectuels collaborationnistes comme Lucien Rebatet, et de nombreux jeunes militants. Il a ensuite contribué — sous le pseudonyme de Julien Lebel — à la fondation du GRECE, avant de créer, la même année, avec Thierry Maulnier, l'Institut d'études occidentales (IEO), qu'il dotera en 1970 d'une revue, Cité-Liberté) — « entreprise à la fois parallèle, concurrente et ouverte vis-à-vis du GRECE», rassemblant plusieurs intellectuels (Robert Aron, Pierre Debray-Ritzen, Thomas Molnar, Jules Monnerot, Jules Romains, Louis Rougier, Raymond Ruyer, Paul Sérant, etc.) autour de l'anticommunisme, la lutte contre « la subversion mentale » et pour « les valeurs occidentales ». Après avoir organisé des colloques et publié sept numéros de Cité-Liberté, l'Institut disparaît en 1971. Sa période d'engagement politique direct prend fin au milieu des années 1970.

L'œuvre d'essayiste

Il embrasse alors une carrière d'écrivain de livres d'histoire, hors des cadres universitaires. Parmi ses principaux ouvrages, on peut citer : Baltikum (1974), Le Blanc Soleil des vaincus (1975), Le Cœur rebelle (1994), Gettysburg (1995), Les Blancs et les Rouges (1997), Histoire de la Collaboration (2000), Histoire du terrorisme (2002). Son travail lui a valu les critiques d'un politologue, Gwendal Châton, qui juge qu'il instrumentaliserait « l'histoire pour la mettre au service [d'un] combat culturel ». Son Histoire de l'Armée rouge a obtenu le Prix Broquette-Gonin d'histoire de l'Académie française en 1981. Dominique Venner a également consacré de nombreux livres aux armes, dont il est passionné, et à la chasse.

En 1995, conseillé par son ami François de Grossouvre (ancien résistant, spécialiste des services secrets, ami et conseiller de François Mitterrand), il publie une Histoire critique de la Résistance, qui insiste sur la forte présence d'éléments issus de la droite nationaliste au sein de la Résistance (souvent appelés les « vichysto-résistants »). Cependant, le débat généré par l'ouvrage sera limité par l'absence de jugement de l'auteur sur l'attitude du maréchal Pétain face à la Résistance.

Parmi ses derniers ouvrages, on notera en particulier Histoire et tradition des Européens (2002), ouvrage dans lequel l'auteur définit ce qui, selon lui, constitue les bases de la culture européenne et le concept nouveau de « traditionisme » (tradition conçue, non comme ce qui est commun à tous les peuples, mais comme ce qui fait à travers le temps leur singularité).

Après avoir été directeur de la rédaction de la revue Enquête sur l'histoire, disparue à la fin des années 1990, il fonde en 2002 et dirige la rédaction du bimestriel La Nouvelle Revue d'Histoire, rebaptisé temporairement La NRH en 2006 — en raison d'une action en justice portant sur son titre —, dans lequel écrivent des personnalités comme Bernard Lugan, Jean Tulard, Aymeric Chauprade, Alain Decaux, François-Georges Dreyfus ou Jacqueline de Romilly. Il a coanimé le Libre Journal des historiens sur Radio Courtoisie (18 heures tous les quatre mardis), émission qui s'appuie souvent sur la dernière livraison de La NRH.

Suicide

Le 21 mai 2013, vers 16 heures, l'essayiste se suicide par arme à feu — une ancienne arme belge à un seul coup — devant l’autel de la cathédrale Notre-Dame de Paris, qui devra être évacuée. Dans un texte publié quelques heures auparavant sur son blog et intitulé « La manif du 26 mai et Heidegger », il avait appelé à des actions spectaculaires et symboliques pour « ébranler les somnolences », expliquant que « nous entrons dans un temps où les paroles doivent être authentifiées par des actes ». Il y écrit que les manifestants contre le mariage homosexuel ne peuvent ignorer « la réalité de l'immigration afro-maghrébine » et que « leur combat ne peut se limiter au refus du mariage gay », le « péril » étant selon lui « le grand remplacement de la population de la France et de l'Europe ». De plus, il aurait, d'après le recteur de la cathédrale Notre-Dame de Paris, laissé une lettre à destination des enquêteurs. Dans une lettre laissée à ses amis de Radio Courtoisie, il indique : « Je choisis un lieu hautement symbolique que je respecte et j'admire. Mon geste incarne une éthique de la volonté (...) Alors que je défends l'identité de tous les peuples chez eux, je m'insurge contre le crime visant au remplacement de nos populations. »

Peu après l'annonce de sa mort, plusieurs personnalités de l'extrême droite française lui rendent hommage. Ainsi Marine Le Pen écrit-elle sur Twitter : « Tout notre respect à Dominique Venner dont le dernier geste, éminemment politique, aura été de tenter de réveiller le peuple de France ». Bruno Gollnisch parle d'un « intellectuel extrêmement brillant » qui s'est donné la mort pour exprimer « une protestation contre la décadence de notre société ».

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« Exister, c'est se vouer et se dévouer. Mais mourir, c'est parfois une autre façon d'exister. (...) La mort n'est pas seulement le drame que l'on dit, sinon pour ceux qui pleurent sincèrement le disparu. Elle met fin aux maladies cruelles et interrompt le délabrement de la vieillesse, donnant leur place aux nouvelles générations. La mort peut se révéler aussi une libération à l'égard d'un sort devenu insupportable ou déshonorant. Sous sa forme illustrée par les Samouraï et les “vieux Romains”, elle peut constituer la plus forte des protestations contre une indignité autant qu'une provocation à l'espérance. (…) »

— Éditorial de La Nouvelle Revue d'Histoire, no 64, janvier-février 2013

 

 

 

Sources: wikipedia.org

Pas de lieux

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        NomLienDate de naissanceDate de décèsDescription
        1Jean RochefortJean RochefortCollègue29.04.193009.10.2017

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