Montgomery Clift
- Date de naissance:
- 17.10.1920
- Date de décès:
- 23.07.1966
- Nom de jeune fille de la personne de:
- Edward Montgomery Clift
- Noms supplémentaires:
- Montgomery Clift, Монтгомери Клифт, Edward Montgomery Clift, Эдвард Монтгомери Клифт
- Catégories:
- Acteur
- Nationalité:
- américain
- Cimetière:
- Réglez cimetière
Edward Montgomery Clift, né le 17 octobre 1920 à Omaha (Nebraska) et mort le 23 juillet 1966 à New York, est un acteur américain.
Biographie
EnfanceMontgomery Clift nait le 17 octobre 1920, précédé par Roberta sa sœur jumelle. Il a un frère, nommé Brooks, de dix-huit mois son aîné. William, le père gagne aisément sa vie dans le secteur bancaire. Durant ses jeunes années sa mère est très présente et tente d'éduquer ses enfants de façon aristocratique ; bien que cette tentative soit malmenée durant les années 30 et la grise des marchés financiers. Surnommé par ses proches Monty, Clift, âgé de 13 ans, sur une scène à Broadway.
Début professionnelServit par un physique avantageux, Clift se fait rapidement une solide réputation d'acteur. Au début des années 40, l'actrice Libby Holman - qu'il ne laisse pas indifférente - produit à son intention la pièce Mexican Mural. Cette relation avec l'actrice, est probablement la dernière relation hétérosexuel de Clift, Libby Holman constatant, comme d'autres femmes, que l'acteur est homosexuel. L'influence de l'actrice n'en est pas moins importante sur sa carrière. Suivant ses conseils, il repousse les offres des studios hollywoodiens, Holman considérant qu'il doit auparavant perfectionner son jeu, dans le but de pouvoir interpréter nombres de personnages dans un large registre d'émotion. C'est ainsi que l'acteur refuse de tourner dans Boulevard du crépuscule (1950) et Le train sifflera trois fois, (1952).
Acteur de cinémaMontgomery Clift a pourtant débuté au cinéma en 1948, sous la direction d'Howard Hawks, incarnant le fils adoptif de John Wayne dans le western La rivière rouge. Si cette première prestation est remarquée, l'année suivante, le comédien remporte son premier succès personnel avec Les Anges marqués de Fred Zinneman, pour lequel il obtient sa première nomination aux Oscars.
En 1951, grâce à son interprétation d'un jeune employé issue d'un milieu modeste, dans le mélodrame Une place au soleil, il devient l'une des plus grandes vedettes d'Hollywood. Il partage l'affiche avec Shelley Winters et Elizabeth Taylor. C'est avec cette dernière le début d'une grande amitié qui perdurera au delà des années. Le film obtient un grand succès et le quotidien de Clift va en être changer. Désormais il aura autour de lui quotidiennement nombres admiratrices et de photographes.
En 1953, Zinneman le dirige à nouveau dans Tant qu'il y aura des hommes, un film de guerre qui bouscule les codes et les conventions, traitant d'adultère, de prostitutions, d'alcoolisme, de racisme et de torture, dans une Amérique alors en proie à la chasse aux activités antiaméricaines qu'impose le Maccarthysme. Montgomery Clift obtient sa seconde nomination à l'Oscar du meilleur acteur. Avec Marlon Brando, Clift est alors l'acteur le plus prisé des réalisateurs de renom : Alfred Hitchcock le dirige dans La loi du silence, Vittorio De Sica dans Station Terminus. Malgré le succès et une carrière alors à son sommet, la réussite ne donne pas le bonheur à Montgomery Clift et l'effraie plutôt. Épuisé par le tournage en quelques mois de trois films, l'acteur se retire. Peu à peu la prise régulière de pilules - prescrites pour soigner des allergies - et l'alcool deviennent de véritables addictions. Son état de santé est tel, qu'il ne tournera plus durant trois ans.
Tragique accident et second retour sur les écransEn 1956, Montgomery CLift reprend le chemin des studios. Partageant une nouvelle fois l'affiche avec Elizabeth Taylor, il tourne L'arbre de vie dirigé par Edward Dmytryk. Sans elle, Clift ne serait peu être jamais revenu au cinéma et il semble serin sans doute pour la première fois de sa carrière. Tout s'interrompt le 12 mai, jour où le comédien est victime d’un accident d’automobile au volant de sa Chevrolet Bel Air. Il en sort défiguré. Malgré les tentatives de la chirurgie plastique, son visage ne sera plus jamais le même. Malgré tout sa carrière se poursuit et en 1958, il entreprend un second « come-back », sous la direction une fois encore de Dmytryk dans Le bal des maudits. Marlon Brando partage l'affiche avec lui et essaie de l'aider face à ses problèmes d'alcoolisme et ses multiples dépendances qui fragilisent sa santé. L'année suivante, il retrouve son amie Elizabeth Taylor pour le tournage de Soudain l'été dernier que réalise Joseph L. Mankiewicz. C'est elle qui l'impose à la production et au cinéaste. Pour la première fois, Clift n'incarne pas un être angoissé et son interprétation d'un médecin devant effectuer une lobotomie sur une patiente, mais qui auparavant va chercher à comprendre la raison de sa psychose, constitue l'un des sommets de sa carrière. Très actif, il tourne pour Elia Kazan, en 1960 Le fleuve sauvage. Un tournage difficile où plus que jamais il se bat contres ses addictions, son alcoolisme semblant sans fin. À l'écran, il apparait très amaigri et fatigué.
Déclin et disparition de Montgomery CliftEn ce début de décennie, l'image de Montgomery Clift n'est plus la même. Il est loin à présent de l'image du jeune premier aux milliers d'admiratrices. Son attitude sur les tournages le pénalise. Malgré cette mauvaise réputation et faisant fi des médisances, le cinéaste John Huston l'engage pour son prochain film Les Désaxés. En vedette Marilyn Monroe, Clark Gable et Clift. Un tournage éprouvant et difficile, Clift allant de mal en pis. Sous la caméra d'Huston, il sera Sigmund Freud, l'année suivante dans Freud, passions secrètes. La relation entre l'acteur et le réalisateur se dégrade, leurs personnalités diffèrent et Huston à bien du mal à admettre l'homosexualité de son interprète. Clift, lui peine à se souvenir de son texte et est malmené par Huston. Sur le plateau, deux camps s'affrontent : qui soutient le réalisateur, qui soutient l'acteur. Un temps, Universal projette de remplacer Clift par Eli Wallach, avant qu'elle n'abandonne cette option. La même année, Montgomery Clift obtient une nouvelle nomination pour un Oscar, cette fois celui du meilleur second rôle pour Jugement à Nuremberg.
Au milieu des années 60, l'acteur interrompt complètement sa carrière. Son intérêt pour le 7ème art n'est plus le même et il quitte les studios californiens pour New York. François Truffaut le veut dans son prochain film Fahrenheit 451, mais Clift décline l'offre. L'Espion de Raoul Levy, en 1966 est sa dernière apparition sur les écrans. Il consent à participer au prochain film d'Huston Reflet dans un œil d'or, uniquement pour l'occasion qu'il lui offre de partager à nouveau l'affiche avec Elizabeth Taylor. Mais le destin en décidera autrement ; Son compagnon Lorenzo James, le découvre mort, dans sa chambre d'hôtel, victime d'un Infarctusle 23 juillet 1966.
De sa disparition, le professeur d'art dramatique Robert Lewis dira: « Sa mort a été appelé le plus long suicide de l'histoire ».
Montgomery Clift est enterré à Brooklyn au cimetière Quaker de Prospect Park. Sa pierre tombale, perdue parmi les autres n'est pas librement accessible au public. Sa famille a justifié ce choix pour préserver la paix éternelle enfin trouvée par l'acteur. En juin 2006, son Brownstone de New York situé au 217 East 61 Street a été proposé à la vente pour la somme de 5,5 millions de dollars. Monty Clift en avait fait l'acquisition en 1960 et c'est du reste dans cette même demeure qu'il est décédé en 1966. Pour l'anecdote, une plaque avait été disposée sur le mur du Brownstone côté rue mais celle-ci fut ensuite enlevée car trop de curieux venaient se faire photographier devant cette demeure et importunaient les propriétaires.
Influences et filiations
À la fin des années 1940, Montgomery Clift apporte au cinéma une interprétation aux antipodes de la virilité monolithique ; il révèle des émotions, des doutes, une fragilité dans son jeu, donnant aux personnages qu'il interprète complexité, nuance et vulnérabilité.
Clift par son jeu influença Marlon Brando et James Dean, qui s’en inspirent et ajoutent à la vulnérabilité une touche rebelle. Si Brando se défend d’avoir été influencé, mais simplement intrigué, Dean le revendique allant parfois jusqu'à signer : Jimmy Clift Brando Dean.
Si l'homme a lutté toute sa vie contre ses démons intérieurs, il reste aujourd'hui l'une des références absolue dans le monde du 7e art tant son jeu d'acteur était d'une incroyable sensibilité et d'une justesse époustouflante. Xavier Florit a rencontré Liliane Montevecchi, l'une de ses plus fidèles amies avec Liz Taylor, qui lui a confirmé combien l'homme était naturellement doué et longtemps sa "fracture de l'âme" lui a servi d'inspiration pour véhiculer ses émotions et habiter ses personnages avec force et vérité. Montgomery Clift est, avec Marlon Brando et James Dean, l'un des acteurs qui auront marqué de leur empreinte le cinéma américain des années 1950-1960. Beaucoup d'écoles de théâtre contemporaines ainsi que d'enseignement sur l'art dramatique se réfèrent à Montgomery Clift, car si « l'intention » demeure essentielle dans l'appropriation d'un personnage, c'est avant tout la capacité à intégrer les fondements d'une personnalité qui permettent à un acteur de se transcender. Monty Clift a indéniablement été le premier acteur du milieu du XXe siècle à offrir cette nouvelle dimension dans le jeu d'acteur. Marlon Brando reconnaissait en lui cette étrange et fascinante faculté. James Dean s'est inspiré de Monty ainsi que de Brando pour marier la force brutale de l'un à la sensibilité exacerbée de l'autre et proposer ainsi un jeu plus border line dans lequel le personnage est sans cesse tiraillé par cette dichotomie des émotions. La beauté et le charisme envoutant de Montgomery Clift venaient parfaire ces prestations.
Par la suite, Montgomery Clift sera pour toute une génération de comédiens (issus pour la plupart de l’Actors Studio, comme Robert De Niro ou Al Pacino) une référence, un modèle intègre et résolu. Jusqu’à son dernier film, il ne sera jamais caricatural.
Vie privée
Tout comme Marlon Brando et James Dean, Montgomery Clift est bisexuel.
Montgomery Clift a eu une relation avec l'actrice Libby Holman, qui sera probablement sa principale et dernière relation hétérosexuelle. Au début des années 50, Montgomery Clift évolue vers un comportement amoureux uniquement homosexuel, et cela même s'il entretient des liens amicaux forts avec certaines relations féminines venues du théâtre, des relations largement encouragés par les publicistes des studios.
L'acteur vivait très mal son homosexualité jusque dans son travail. Ne supportant plus « le regard des autres sur sa sexualité », il quitte Hollywood pour New York et se désintéresse du cinéma. Au moment de sa disparition, il envisageait de tourner un nouveau film - Reflets dans un œil d'or de John Huston - uniquement parce qu'il aurait eu, une nouvelle fois, comme partenaire, son amie Elizabeth Taylor, avec laquelle depuis le début des années 1950, il entretient de solides liens amicaux qui seraient restés purement platoniques.
Tout comme divers acteurs de son époque (et d'autres figures publiques américaines de son époque), il cache sa bisexualité, du fait du conservatisme régnant à l'époque aux États-Unis.
Filmographie
- 1948 : La Rivière rouge (Red River) d’Howard Hawks : Matthew Garth
- 1948 : Les Anges marqués (The Search) de Fred Zinnemann : Ralph ‘Steve’ Stevenson
- 1949 : L’Héritière (The Heiress) de William Wyler : Morris Townsend
- 1950 : La Ville écartelée (The Big lift) de George Seaton : Sgt. 1st Class Danny MacCullough
- 1951 : Une place au soleil (A Place in the sun) de George Stevens : George Eastman
- 1953 : La Loi du silence (I Confess) d’Alfred Hitchcock : Père Michael William Logan
- 1953 : Tant qu’il y aura des hommes (From here to eternity) de Fred Zinnemann : Robert Lee Prewitt
- 1954 : Station Terminus (Stazione Termini) de Vittorio De Sica : Giovanni Doria
- 1957 : L’Arbre de vie (Raintree county) d’Edward Dmytryk : John Wickliff Shawnessy
- 1958 : Le Bal des maudits (The Young Lions) d’Edward Dmytryk : Noah Ackerman
- 1958 : Cœurs brisés (Lonelyhearts) de Vincent J. Donehue : Adam White
- 1959 : Soudain l’été dernier (Suddenly last summer) de Joseph L. Mankiewicz : Docteur Cukrowicz
- 1960 : Le Fleuve sauvage (Wild river) d’Elia Kazan : Chuck Glover
- 1961 : Les Désaxés (The Misfits) de John Huston : Perce Howland
- 1961 : Jugement à Nuremberg (Judgment at Nuremberg) de Stanley Kramer : Rudolph Petersen
- 1962 : Freud, passions secrètes (Freud) de John Huston : Sigmund Freud
- 1966 : L’Espion de Raoul Lévy : Professeur James Bower
Théâtre
En 1954, il adapte et joue La Mouette de Tchekhov.
Pièce radiophonique
- 1964 : La Ménagerie de verre, pièce de Tennessee Williams, avec Jessica Tandy, Julie Harris et David Wayne
Sources: wikipedia.org
Pas de lieux
Nom | Lien | Description | ||
---|---|---|---|---|
1 | Jerome Robbins | Ami | ||
2 | Joanne Dru | Collègue | ||
3 | Kenny Rogers | Collègue | ||
4 | Elizabeth Taylor | Collègue | ||
5 | Coleen Gray | Collègue | ||
6 | John Ireland | Collègue | ||
7 | John Huston | Collègue | ||
8 | June Knight | Collègue | ||
9 | Howard Hawks | Collègue | ||
10 | Susannah York | Collègue | ||
11 | Harry Carey Jr. | Collègue | ||
12 | Harry Carey | Collègue | ||
13 | Ernest Borgnine | Collègue | ||
14 | Arthur Rosson | Collègue | ||
15 | Kristine Miller | Collègue | ||
16 | Marlon Brando | Collègue | ||
17 | Mae West | Collègue | ||
18 | Dorothy Malone | Collègue | ||
19 | Charles Gérard | Collègue | ||
20 | Tim Conway | Collègue | ||
21 | Fred Clark | Collègue | ||
22 | Lee Ann Remick | Collègue | ||
23 | Agnes Moorehead | Collègue | ||
24 | Donna Reed | Collègue | ||
25 | Geraldine Page | Familier | ||
26 | Pearl Bailey | Familier | ||
27 | Betsy Blair | Familier | ||
28 | Richard Burton | Familier | ||
29 | Constantin Stanislavski | Idole |