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Patrice Chéreau

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Date de naissance:
02.11.1944
Date de décès:
07.10.2013
Noms supplémentaires:
Patrice Chéreau, Патрис Шеро
Catégories:
Acteur, Producteur, Réalisateur
Nationalité:
 français
Cimetière:
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Patrice Chéreau, né le 2 novembre 1944 à Lézigné (Maine-et-Loire), et mort à Paris le 7 octobre 2013, est un metteur en scène de théâtre et d'opéra, réalisateur et scénariste de cinéma, et acteur français. Ses travaux combinent recherches plastiques, réflexions politiques et exploration des obsessions humaines.

Biographie

Jeunesse

Il compte parmi ses ancêtres, Edmé Claude Laurent Brière de l'Isle (1779-1849), par ailleurs père du général Brière de l'Isle, qui eut trois fils de Cythère, une jeune métisse libre, enfants qu'il devait ultérieurement reconnaître.

Patrice Chéreau est le fils cadet d'un couple de peintres. Installés à Paris, ses parents le sensibilisent à l'art et la culture en l'emmenant régulièrement visiter des expositions et assister à divers spectacles. Il entre au lycée Louis-le-Grand et rejoint la troupe de théâtre de son établissement. Être acteur ne lui suffit pas : il met en scène les spectacles de lycéens et se lance dans la conception des décors et des costumes. Par la suite, il étudie l'allemand et les lettres classiques au niveau supérieur avant de se consacrer définitivement à la scène.

Les débuts au théâtre

En 1966, à 22 ans, dans la France d'avant-mai 68, il prend la direction du Théâtre de Sartrouville. Comme la plupart de ses compagnons, il s'engage dans un théâtre politique où il affiche des positions affirmées. En 1965, il met en scène L'Héritier de village de Marivaux puis l'année suivante une pièce d'Eugène Labiche : L'Affaire de la rue de Lourcine. Chéreau divise et compte déjà autant d'adeptes que d'ennemis. Il assure également la mise en scène des Soldats de Jakob Michael Reinhold Lenz, en 1967, qui reçoit le Prix du Concours des Jeunes Compagnies.

À Sartrouville, il s'entoure par ailleurs du décorateur Richard Peduzzi, de l'éclairagiste André Diot et du costumier Jacques Schmidt pour monter deux pièces chinoises (La Neige au milieu de l'été et Le Voleur de femmes) qui marquent les esprits pour leurs décors mélangeant plates-formes, poulies et passerelles.

La faillite, en 1969, du Théâtre de Sartrouville le pousse vers l'Italie, où il intègre le Piccolo Teatro de Milan, à la demande de Paolo Grassi. Il travaille en même temps en France où il se met en scène, à Marseille, dans Richard II de William Shakespeare. Il monte également une nouvelle version de Don Juan de Molière à Lyon. Ces deux spectacles montrent à nouveau le soin maniaque qu'il accorde aux décors : ils constituent une machine faite pour « tuer le libertin » dans la seconde pièce et une « machine-piège » dans la première où Chéreau fait du protagoniste un enfant vulnérable, perdu et seul.

De 1971 à 1977, il dirige avec Roger Planchon et Robert Gilbert le Théâtre national populaire de Villeurbanne auquel il donne de nouvelles ambitions, proches des idéaux de mai 68. Il y met notamment en scène Le Massacre de Paris de Christopher Marlowe où la scénographie et les lumières animent une série de tableaux baroques sur la nuit de la Saint-Barthélemy : machinerie infernale, cadavres répandus dans une eau noire où apparaissent les fragments d'une lune brisée et où résonnent les pas de clowns macabres...

En 1973, il monte La Dispute de Marivaux au Théâtre de la Gaîté.

Patrice Chéreau vit une expérience exceptionnelle, lorsque Pierre Boulez lui demande de mettre en scène, pour le centenaire du Festival de Bayreuth en 1976, dans le Palais des festivals, sanctuaire de Richard Wagner, les quatre opéras de la Tétralogie du compositeur allemand. Sa mise en scène, déplaçant le mythe nordique des Nibelungen dans le XIXe siècle industriel et capitaliste contemporain de Wagner, provoque un scandale lors des premières représentations, avant de le rendre célèbre sur le plan international et d'être finalement saluée par quatre-vingt-cinq minutes d'applaudissements et cent un levers de rideau, lors de la dernière représentation, le 26 août 1980.

En 1979, Boulez fait à nouveau appel à lui pour la mise en scène de Lulu d'Alban Berg avec la soprano Teresa Stratas dans le rôle-titre. Leur collaboration fait encore date.

Son fécond travail de metteur en scène est rapidement et très largement reconnu en Europe pour son goût de l'innovation esthétique et de l'image fastueuse. Son inspiration visuelle et son lyrisme laissent une place importante au mystère, à la fantasmagorie et à l'hyper-expressivité des corps, mêlant sensualité et jeu d'acteurs archaïque (expressions grotesques, maquillage outrancier, gestes violents ou ritualisés...). Héritier, comme ses confrères Bernard Sobel, Ariane Mnouchkine, Roger Planchon et Giorgio Strehler de Bertolt Brecht pour la notion de distanciation et d'art engagé ou d'Antonin Artaud pour l'idée de théâtre de la cruauté, Chéreau franchit, pour certains critiques, une étape décisive dans la représentation théâtrale et donne une nouvelle signification à l'espace scénique tant par la réflexion artistique qu'il propose que par l'immense succès que rencontrent ses créations. Son univers plastique trouve une sphère d'influence assez large : il reconnaît notamment l'expressionnisme allemand et l'œuvre d'Orson Welles (qu'il découvrit dans sa jeunesse à la cinémathèque) comme des modèles fondateurs.

Ses premiers films

Pour Chéreau, le cinéma garde en commun avec le théâtre l'unité de lieu et de temps : les scènes deviennent à l'écran des séquences. Mais pour lui le cinéma permet de mieux mettre en valeur les émotions picturales de son enfance et de mieux illustrer les tourments de l'âme. Il invente donc un cinéma singulier, sensible à certaines recherches stylistiques et oscillant entre grand spectacle flamboyant et intimisme. Ses réalisations cinématographiques ne sont reconnues que tardivement. Son premier long métrage, La Chair de l'orchidée, adapte avec liberté, en 1974, le roman éponyme de James Hadley Chase et élabore un univers à la lisière du fantastique, privilégiant les thèmes du désir, de la folie et de la mort.

Son deuxième film, en 1978, Judith Therpauve avec Simone Signoret dans le rôle-titre, bien que très dense et voulu ancré dans une réalité sociale contemporaine, semble pourtant être son œuvre la moins aboutie.

En 1982, il met en scène sur deux soirées Peer Gynt d'Henrik Ibsen au Théâtre de la Ville qui révèle Dominique Blanc, son actrice fétiche.

Les Amandiers

De 1982 à 1990, Chéreau dirige la maison de la culture de Nanterre, devenue Théâtre Nanterre-Amandiers, Centre dramatique national à son arrivée. En 1983, après Combat de nègre et de chiens, de son ami Bernard-Marie Koltès dont il fait connaître l'œuvre, il monte Les Paravents de Jean Genet en farce sulfureuse, utilisant la salle comme extension de la scène. Le décorateur Richard Peduzzi y représente un cinéma de Barbès, inquiétant et délabré.

Chéreau alterne ensuite avec bonheur le classique (Marivaux, Mozart...) et le contemporain (Heiner Müller, Koltès...), s'amusant à malmener la noblesse du XVIIIe siècle, vue comme futile et vaniteuse (Lucio Silla, La Fausse Suivante, Quartett). Il trouve également le temps de se consacrer à sa carrière d'acteur, interprétant Camille Desmoulins dans Danton d'Andrzej Wajda et Napoléon dans Adieu Bonaparte de Youssef Chahine.

Durant cette période, il réalise son film le plus personnel, L'Homme blessé en 1983 qui dérange pour sa peinture désenchantée d'une époque puis par l'évocation d'une crise d'identité sexuelle. Pour ce film, il obtient, avec Hervé Guibert, le César du meilleur scénario original en 1984. En 1987, il présente au Festival de Cannes Hôtel de France, transposition du Platonov de Tchekhov dans une époque moderne. Le film est interprété par la jeune génération des comédiens formés aux Amandiers dont Valeria Bruni Tedeschi, Laurent Grévill, Bruno Todeschini, Marianne Denicourt, Agnès Jaoui et Vincent Pérez. L'année suivante, il montre au Festival d'Avignon sa mise en scène d'Hamlet de Shakesperare qui fait date pour la prestation de Gérard Desarthe dans le rôle-titre puis pour l'inclusion de morceaux de musique contemporaine dans le déroulement de la tragédie. Le travail de Chéreau est récompensé par un Molière en 1989. C'est à cette époque que Pascal Greggory devient son compagnon et l'un de ses acteurs fétiches.

La maturité

À la fin de la saison 1989-1990, Chéreau quitte le théâtre des Amandiers. Il se consacre à l'opéra (Wozzeck, de Berg, 1993 ; Don Giovanni, de Mozart, 1994) et à la préparation d'une fresque cinématographique sur le massacre de la Saint-Barthélemy, La Reine Margot. Ce film à grand spectacle, sanglant, shakespearien et porté par l'interprétation d'Isabelle Adjani, est tiré d'un roman d'Alexandre Dumas. Le scénario a été écrit sur quatre ans en collaboration avec Danièle Thompson. L'œuvre reçoit deux récompenses à Cannes en 1994 : le prix du Jury et le prix d'interprétation féminine pour Virna Lisi qui tient le rôle de Catherine de Médicis. Puis, l'année suivante, La Reine Margot gagne cinq trophées lors de la 20e cérémonie des Césars dont ceux de la meilleure actrice pour Isabelle Adjani et des meilleurs seconds rôles féminin et masculin pour Virna Lisi et Jean-Hugues Anglade.

En parallèle, Chéreau met en scène à l'Odéon, Le Temps et la Chambre de Botho Strauss puis une nouvelle version de Dans la solitude des champs de coton, de Bernard-Marie Koltès, en 1995.

Il réalise, trois ans plus tard, Ceux qui m'aiment prendront le train qui convie le spectateur à vivre une journée particulière dans la vie d'une quinzaine de personnages en crise, rassemblés dans un train pour Limoges pour se rendre à un enterrement. Sur la base d'une histoire coécrite une nouvelle fois avec Danièle Thompson, le metteur en scène y dévoile l'acuité de son regard sur les conflits intimes et familiaux et y diffuse une tension dramatique, représentative de son style. Le film est sélectionné au 51e Festival de Cannes et se voit décerner trois Césars : Meilleur réalisateur pour Chéreau, Meilleur second rôle pour Dominique Blanc et Meilleure photographie pour Éric Gautier.

En 2000, il tourne, pour la première fois à l'étranger et en anglais, Intimité, tiré de certains récits d'Hanif Kureishi, qui rencontre le succès auprès du public. Absent de la sélection cannoise, il remporte l'Ours d'or à Berlin en 2001 et vaut à Kerry Fox l'Ours d'argent de la meilleure actrice. Le film obtient également le Prix Louis-Delluc en 2002. Ce drame traite de l'échec d'une relation amoureuse et prend pour trame de départ l'histoire de deux personnes égarées ne connaissant rien l'une de l'autre mais réunies chaque semaine pour avoir des rapports sexuels.

Chéreau met ensuite en scène l'un de ses plus grands triomphes aux Ateliers Berthier du Théâtre de l'Odéon : Phèdre de Racine. Sa mise en scène fait exploser la diction de l'alexandrin classique. Le rôle-titre est confié à Dominique Blanc et celui de Thésée à Pascal Greggory.

En 2003, avec la sortie de Son frère, adapté d'un roman de Philippe Besson, il dépeint avec pudeur et retenue le drame d'une famille divisée face à la mort imminente d'un de ses membres. La même année, il est le président du jury du festival de Cannes.

En 2005, il revient au film à costume avec Gabrielle, adapté d'une nouvelle de Joseph Conrad, qui plonge Pascal Gregory et Isabelle Huppert dans le néant sentimental d'un couple de bourgeois du début du XXe siècle. Ce huis clos, porté par des dialogues énigmatiques et une atmosphère sépulcrale, développe une esthétique post-moderne, alternant le noir et blanc et la couleur et utilisant des cartons comme dans le cinéma muet. Sur le plan thématique et visuel, le film fait également référence à Marcel Proust, Ingmar Bergman, Luchino Visconti et à l'opéra expressionniste.

En 2006, le ministre de la Culture Renaud Donnedieu de Vabres le nomme président de la Fémis, qu'il quitte quelques mois plus tard, « la mort dans l'âme », au motif d'un emploi du temps surchargé. Le cinéaste Claude Miller lui succède à ce poste.

En décembre 2007, il met en scène Tristan et Isolde de Richard Wagner à la Scala de Milan sous la direction de Daniel Baremboim.

En mars 2008, il a fait partie de la commission présidée par Hugues Gall et chargée par Christine Albanel, alors ministre de la Culture, de pourvoir le poste de directeur de la Villa Médicis à Rome.

Fin 2008, il retrouve sa complice Dominique Blanc dans La Douleur, d'après Marguerite Duras, spectacle à mi-chemin entre le théâtre et la lecture qu'il monte au Théâtre de Nanterre. Pour sa prestation, Blanc est récompensée d'un Molière en 2010.

En 2009, il présente Persécution, son nouveau film, à la Mostra de Venise.

En 2010, Chéreau est invité à concevoir une exposition au musée du Louvre. Il met alors en scène, dans une scénographie particulière qui évoque à la fois l'histoire de la peinture et son univers intime, une quarantaine de tableaux issus des collections du musée du Louvre, du Centre Georges-Pompidou et du musée d’Orsay. Pour l'occasion, il donne, au Louvre, une représentation exceptionnelle de Rêve d’Automne de Jon Fosse avec Valeria Bruni-Tedeschi, Pascal Greggory, Bulle Ogier, Marie Bunel, Michelle Marquais, Clément Hervieu-Léger, Alexandre Styker et Bernard Verley.

En juillet 2013, sa mise en scène d'Elektra de Richard Strauss, triomphe au Festival d'Aix-en-Provence.

Il travaillait, avant son décès d'un cancer du poumon, sur l'adaptation d'un roman de Laurent Mauvignier, Des hommes, et à la mise en scène de Comme il vous plaira, de William Shakespeare, prévue aux Ateliers Berthier de l'Odéon-Théâtre de l'Europe en mars 2014.

Engagement politique

Participant à la manifestation organisée par la gauche et réprimée à la station Charonne en 1962, il soutient François Mitterrand en 1981 et 1988 puis Lionel Jospin en 1995 et 2002. Fidèle au camp socialiste, il appelle à voter Ségolène Royal en 2007. Lors de la primaire de 2011, en vue de la désignation d'un candidat socialiste à l'élection présidentielle, il apporte son soutien à Martine Aubry.

Filmographie

Réalisateur
  • 1974 : La Chair de l'orchidée
  • 1978 : Judith Therpauve
  • 1983 : L'Homme blessé
  • 1987 : Hôtel de France
  • 1991 : Contre l'oubli (film collectif)
  • 1994 : La Reine Margot
  • 1998 : Ceux qui m'aiment prendront le train
  • 2000 : Intimité (Intimacy)
  • 2003 : Son frère
  • 2005 : Gabrielle
  • 2009 : Persécution
Scénariste
  • 1974 : La Chair de l'orchidée (coécrit avec Jean-Claude Carrière)
  • 1978 : Judith Therpauve (coécrit avec Georges Conchon)
  • 1978 : Les Contes d'Hoffmann (adaptation télé)
  • 1983 : L'Homme blessé (coécrit avec Hervé Guibert)
  • 1987 : Hôtel de France
  • 1994 : La Reine Margot (coécrit avec Danièle Thompson)
  • 1998 : Ceux qui m'aiment prendront le train (coécrit avec Danièle Thompson et Pierre Trividic)
  • 2000 : Intimité (coécrit avec Anne-Louise Trividic)
  • 2003 : Son frère (coécrit avec Anne-Louise Trividic)
  • 2005 : Gabrielle (coécrit avec Anne-Louise Trividic
  • 2009 : Persécution (coécrit avec Anne-Louise Trividic)
Acteur
  • 1982 : Danton d'Andrzej Wajda
  • 1985 : Adieu Bonaparte de Youssef Chahine
  • 1992 : Le Dernier des Mohicans de Michael Mann
  • 1994 : Bête de scène de Bernard Nissille
  • 1997 : Lucie Aubrac de Claude Berri
  • 1999 : Le Temps retrouvé de Raoul Ruiz
  • 2002 : Au plus près du paradis de Tonie Marshall
  • 2003 : Le Temps du loup de Michael Haneke

Mises en scène de théâtre

  • 1964 : L'Intervention de Victor Hugo, Groupe Théâtral du lycée Louis-le-Grand
  • 1965 : Fuenteovejuna de Lope de Vega, Groupe Théâtral du lycée Louis-le-Grand
  • 1965 : L'Héritier de village de Marivaux, Groupe Théâtral du lycée Louis-le-Grand
  • 1966 : L'Affaire de la rue de Lourcine d’après Eugène Labiche, Festival de Genevilliers, théâtre des Trois-Baudets
1966-1969 Directeur du théâtre de Sartrouville
  • 1967 : Les Soldats de Jakob Lenz
  • 1967 : La Neige au milieu de l'été et Le Voleur de femmes de Guan Hanqing
  • 1968 : Le Prix de la révolte au marché noir de Dimítris Dimitriádis, Théâtre de la Commune
  • 1969 : Dom Juan de Molière, Théâtre du Huitième Lyon
  • 1970 : Richard II de William Shakespeare, Théâtre du Gymnase, Théâtre national de l'Odéon
1970-1972 Travail au Piccolo Teatro Milan
  • 1970 : Splendeur et mort de Joaquim Murieta de Pablo Neruda
  • 1970 : Toller de Tankred Dorst
  • 1971 : La Finta Serva de Marivaux, Festival des Deux Mondes à Spolète
  • 1972 : Lulu de Frank Wedekind
1972-1981 Codirecteur du TNP Villeurbanne
  • 1972 : Le Massacre à Paris de Christopher Marlowe
  • 1973 : Toller de Tankred Dorst
  • 1973 : La Dispute de Marivaux, Théâtre de la Gaîté-Lyrique, 1re version
  • 1975 : Lear d’Edward Bond
  • 1976 : La Dispute de Marivaux, Belgrade, 2e version
  • 1977 : La Dispute de Marivaux, Théâtre de la Porte-Saint-Martin, 3e version
  • 1977 : Loin d’Hagondange de Jean-Paul Wenzel, Théâtre de la Porte-Saint-Martin
  • 1981 : Peer Gynt d'Henrik Ibsen, Théâtre de la Ville
1982-1990 Codirecteur du Théâtre des Amandiers Nanterre
  • 1983 : Combat de nègre et de chiens de Bernard-Marie Koltès, création en France
  • 1983 : Les Paravents de Jean Genet
  • 1985 : La Fausse Suivante de Marivaux
  • 1985 : Quartett d'Heiner Müller
  • 1986 : Quai Ouest de Bernard-Marie Koltès, création en France
  • 1987 : Dans la solitude des champs de coton de Bernard-Marie Koltès
  • 1987 : Platonov d'Anton Tchekhov
  • 1988 : Hamlet de William Shakespeare, Festival d'Avignon, TNP Villeurbanne
  • 1988 : Le Retour au désert de Bernard-Marie Koltès, Théâtre Renaud-Barrault Festival d'automne à Paris
  • 1991 : Le Temps et la chambre de Botho Strauss, Odéon-Théâtre de l'Europe
  • 1995 : Dans la solitude des champs de coton de Bernard-Marie Koltès, nouvelle mise en scène, Manufacture des œillets (Ivry-sur-Seine), Odéon-Théâtre de l'Europe
  • 1998 : Henry VI / Richard III (Fragments) de William Shakespeare, avec les élèves Conservatoire national supérieur d'art dramatique, Festival d'automne à Paris, Manufacture des œillets (Ivry-sur-Seine)
  • 2003 : Phèdre de Racine, Odéon-Théâtre de l'Europe Ateliers Berthier, Festival de Vienne (3 Molières)
  • 2005 : Les Carnets du sous-sol d'après Le Sous-sol de Fiodor Dostoïevski, lecture
  • 2005 : Le Mausolée des amants d'Hervé Guibert, lecture avec Philippe Calvario
  • 2006 : Le Grand Inquisiteur, chapitre des Les Frères Karamazov de Fiodor Dostoïevski, lecture
  • 2008 : La Douleur de Marguerite Duras, mise en scène avec Thierry Thieû Niang, Théâtre Nanterre-Amandiers, avec Dominique Blanc
  • 2009 : Coma de Pierre Guyotat, lecture sous la direction de Thierry Thieû Niang, Odéon-Théâtre de l'Europe
  • 2010 : La Nuit juste avant les forêts de Bernard-Marie Koltès, mise en scène avec Thierry Thieû Niang, Châteauvallon, Comédie de Valence, Maison de la Culture de Nevers et de la Nièvre, musée du Louvre
  • 2010 : Coma de Pierre Guyotat, lecture sous la direction de Thierry Thieû Niang, musée du Louvre,
  • 2010 : Rêve d'automne de Jon Fosse, musée du Louvre, Centre national de création d'Orléans, Théâtre de la Ville, 2011 : tournée, Le Grand T Nantes, deSingel Anvers, Théâtre du Nord, Stadsschouwburg Amsterdam, Piccolo Teatro, TAP Poitiers, TNB, Wiener Festwochen Vienne, La Criée
  • 2011 : Coma de Pierre Guyotat, lecture sous la direction de Thierry Thieû Niang, Comédie de Valence
  • 2011 : I am the wind (Je suis le vent) de Jon Fosse, mise en scène avec Thierry Thieû Niang, Young Vic Theatre Londres, Wiener Festwochen Vienne, Nuits de Fourvière, Barcelone, Festival d'Avignon

Mises en scène d'opéras

  • 1969 : L'Italienne à Alger de Gioachino Rossini, direction musicale Thomas Schippers, Festival des Deux Mondes à Spolète
  • 1974-1980 : Les Contes d'Hoffmann de Jacques Offenbach, direction musicale Georges Prêtre, Opéra de Paris
  • 1976-1980 : L'Anneau du Nibelung de Richard Wagner, direction musicale Pierre Boulez, Festival de Bayreuth
  • 1979 : Lulu d’Alban Berg, création de la version intégrale, direction musicale Pierre Boulez, Opéra de Paris
  • 1984-1985 : Lucio Silla de Wolfgang Amadeus Mozart, direction musicale de Sylvain Cambreling, Scala de Milan, Théâtre des Amandiers Nanterre, Opéra Royal Théâtre de la Monnaie à Bruxelles
  • 1992-1994 : Wozzeck d’Alban Berg, direction musicale Daniel Barenboïm, théâtre du Châtelet Paris, deutsche Staatsoper, Berlin, Tokyo
  • 1994-1996 : Don Giovanni de Wolfgang Amadeus Mozart, direction musicale Daniel Barenboïm, Festival de Salzbourg
  • 2005 : Cosi fan tutte de Wolfgang Amadeus Mozart, direction musicale Daniel Harding, Festival d'Aix-en-Provence, Opéra de Paris, Festival de Vienne
  • 2007 : De la maison des morts de Leoš Janáček, livret du compositeur d’après Souvenirs de la maison des morts de Dostoïevski, direction musicale Pierre Boulez, Wiener Festwochen, Festival d'Aix-en-Provence
  • 2007 : Tristan et Isolde de Richard Wagner, direction musicale Daniel Barenboïm, Scala de Milan
  • 2013 : Elektra de Richard Strauss, livret de Hugo von Hofmannsthal, direction musicale Esa-Pekka Salonen, avec Waltraud Meier et Evelyn Herlitzius, Festival d'Aix-en-Provence

Distinctions

  • Membre de l'Académie des arts de Berlin (2003)

Prix et nominations

Cinéma Césars
  • 1984 : Meilleur scénario original (avec Hervé Guibert) - L'Homme blessé
  • 1995 : nomination au César du meilleur film, du meilleur réalisateur et du meilleur scénario (avec Danièle Thompson) - La Reine Margot
  • 1999 : Meilleur réalisateur - Ceux qui m'aiment prendront le train
  • 1999 : Nomination au César du meilleur film et du meilleur scénario (avec Danièle Thompson et Pierre Trividic) - Ceux qui m'aiment prendront le train
  • 2002 : Nomination au César du meilleur réalisateur - Intimité
  • 2006 : Nomination au César de la meilleure adaptation (avec Anne-Louise Trividic) - Gabrielle
Festival de Cannes
  • 1983 : sélection officielle - L'Homme blessé
  • 1987 : sélection Un certain regard - Hôtel de France
  • 1994 : Prix du jury - La Reine Margot
  • 1998 : sélection officielle - Ceux qui m'aiment prendront le train
Mostra de Venise
  • 2005 : sélection officielle - Gabrielle
  • 2008 : sélection officielle - Persécution
Berlinale
  • 2001 : Ours d'or et Prix de l'Ange Bleu - Intimité
  • 2003 : Ours d'argent du meilleur réalisateur - Son frère
Autres
  • 1999 : Étoile d'or du réalisateur - Ceux qui m'aiment prendront le train
  • 2001 : Prix Louis-Delluc - Intimité
Théâtre Molières
  • 1989 : Meilleur metteur en scène - Hamlet
  • 1992 : Meilleur spectacle de théâtre public - Le Temps et la chambre
  • 2003 : nomination au Molière du meilleur metteur en scène - Le Temps et la chambre
  • 1996 : Meilleur metteur en scène - Dans la solitude des champs de coton
  • 2003 : Meilleur spectacle de théâtre public - Phèdre
  • 2003 : nomination au Molière du meilleur metteur en scène - Phèdre
  • 2011 : nomination au Molière du meilleur spectacle de théâtre public et du meilleur metteur en scène - Rêve d'automne
Autres
  • 1992 : Prix Dominique de la mise en scène du théâtre public pour Le Temps et la chambre de Botho Strauss
  • 1992 : Grand Prix du théâtre du Syndicat de la critique pour Le Temps et la chambre
  • 2008 : Prix Europe pour le théâtre
  • 2008 : Grand Prix de la SACD

Sources: wikipedia.org

Pas de lieux

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        NomLienDate de naissanceDate de décèsDescription
        1Raymond  GérômeRaymond GérômeCollègue17.05.192003.02.2002
        2Jeanne MoreauJeanne MoreauCollègue23.01.192831.07.2017
        3Charles  GérardCharles GérardCollègue01.12.192219.09.2019
        4Daniel DuvalDaniel DuvalCollègue28.11.194410.10.2013

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