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Yma Sumac

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Date de naissance:
13.09.1922
Date de décès:
01.11.2008
Noms supplémentaires:
Yma Sumac, Има Сумак, Yma Sumac, Imma Sumack, Соила Аугуста Императрис Каварри дель Кастильо, Zoila Augusta Emperatriz Chavarri del Castillo
Catégories:
Chanteur
Nationalité:
 américain
Cimetière:
Hollywood Forever Cemetery

Yma Sumac, née Zoila Augusta Emperatriz Chávarri del Castillo le 13 septembre 1922 dans un village à proximité d'Ichocan, dans la région de Cajamarca (vraisemblablement), ou à Lima, et décédée le 1er novembre 2008 (à 86 ans) à Los Angeles, est une chanteuse péruvienne.

Elle est une descendante reconnue du vingt-troisième et dernier empereur inca Atahualpa qui fut assassiné en 1533 par les Conquistadores espagnols.

Biographie

L'enfance et l'adolescence

La petite Zoila Augusta Emperatriz Chavarri del Castillo grandit à Ichocan dans la région de Cajamarca (Pérou) où ses parents sont propriétaires d'un ranch.

Elle est la dernière de six enfants, précédée de trois sœurs et deux frères. Dans la mythologie et dans la légende Inca, la position de dernière fait d'elle la descendante de la grande lignée royale Inca pour la raison suivante: le dernier des enfants bénéficie de l'expérience et de la sagesse des autres enfants de la famille1.

Depuis son plus jeune âge, « Perita » (surnom que lui ont donné ses amis), a exprimé le désir d'être chanteuse. Ce projet est fermement repoussé par ses parents, Sixto Chávarri (architecte d'origine basque-espagnole) et Emilia del Castillo Atahualpa (enseignante d'origine inca et européenne), pour qui « chanteuse » n'est pas une carrière envisageable pour une jeune fille.

Peu importe ! Zoila s'entraîne au chant dans la montagne, répète des chansons folkloriques de son pays en imitant le chant aigu des oiseaux. Cette pratique lui permettra de devenir l'une des rares chanteuses à acquérir une voix de presque cinq octaves.

« Les sons étranges que j'ai entendus dans la montagne ne sont pas les mêmes que ceux de la jungle, l'Amazone au Pérou. L'Amazonie regorge de sons exotiques, qui peuvent être effrayants et source d'inspiration musicale. Et c'est ce que j'ai étudié, j'ai pensé aux chants des oiseaux que j'ai essayé d'imiter en me disant : voilà mon public ! »

— Yma Sumac : la Castafiore Inca (film documentaire).

Très jeune (dès l'âge de 13 ans), elle participe déjà à la fête de l'Inti Raymi de son village natal. L'Inti Raymi est une cérémonie religieuse typique du Pérou, organisée chaque année au mois de juin au moment du solstice d'hiver, en l'honneur de San Juan, le saint patron des Autochtones Péruviens. Ce sont des rassemblements et des processions dans les rues (qui peuvent durer une semaine), lors desquels tout le monde danse, chante, joue de la musique et boit. Ce sont en général des chanteurs locaux qui y participent et qui interprètent des morceaux ou des chants traditionnels.

Débuts péruviens

Le 24 juin 1941, Zoila est repérée par un fonctionnaire du ministère de l'Éducation alors qu'elle participe à la fête, chantant devant un public de plus de 25 000 personnes. Elle avait déjà été choisie en raison de ses capacités vocales inhabituelles pour chanter, après la cérémonie, au Pompe de Amancaes, un amphithéâtre naturel de la banlieue de Lima.

Le fonctionnaire fait part de cette découverte au ministre de l'Éducation. Le ministre décide de l'envoyer à Lima avec sa famille où elle intègre l'institut Santa Teresa, le meilleur collège catholique pour enfants de la capitale dépendant de l'université de Lima. Elle participe alors à un concert à Cajamarca, au cours duquel elle est repérée par Moises Vivanco, un musicien ayacuchano, qui lui propose d'intégrer la Compagnie péruvienne de l’Art (un groupe de quarante-six danseurs, chanteurs et musiciens), qu'il a lui-même fondée un an plus tôt.

La jeune Zoila Augusta débute sa carrière internationale en avril 1942 à la radio argentine avec la troupe de Vivanco sous le pseudonyme Imma Sumack qui signifie « Jolie Fleur » ou « Jolie Fille » en quechua.

Le 6 juin 1942, elle se marie en cérémonie civile avec Moisés Vivanco à Arequipa, Pérou. Yma a 20 ans, Moises en a 24.

Ils effectuent une tournée en Amérique du Sud, notamment en Argentine en 1943 (où Yma réalise ses premiers enregistrements), puis au Brésil, au Chili et au Mexique en 1945, jusqu'en janvier 1946, date à laquelle ils dissolvent la Compagnie péruvienne de l’Art pour partir aux États-Unis. Lors de cette tournée en Amérique du Sud, la prestation d'Yma Sumac est particulièrement appréciée par la chanteuse et actrice américaine Grace Moore qui l'a entendue lors de l'un de ses récitals. Elle propose au trio de les aider, à leur arrivée aux États-Unis, s'ils décidaient de tenter de s'y produire.

Arrivée du trio à New York

En janvier 1946, le trio Inca Taky part pour les États-Unis, composé d'Yma Sumac, de Moises Vivanco et de sa cousine Cholita Rivero : Moises Vivanco joue de la guitare, Yma Sumac (la soprano) chante et Cholita Rivero (la contralto) chante et danse.

Ils s'installent à New York et commencent à chercher des lieux où présenter leur spectacle. Le 26 janvier 1947, Grace Moore disparaît de façon tragique dans un accident d'avion à Copenhague, sans avoir pu rencontrer Yma Sumac depuis son arrivée aux États-Unis.

Le consul général du Pérou aux États-Unis reconnaît dans un document daté du 23 septembre 1946 que :

« Yma Sumac est une descendante de l’empereur inca Atahualpa étant donné que sa mère Emilia Atahualpa descend directement du dernier empereur inca du Pérou, en accord avec les autorités de l’histoire des Incas et de l’histoire péruvienne en général. »

Le trio se produit sans grand succès pendant trois ans, allant même jusqu'à ouvrir un commerce de thon, durant la grossesse d'Yma Sumac, dont le premier fils Charlie (Papuchka) naît le 7 février 1949. C'est à partir de 1949 que l'on commence à entendre parler d'eux à Hollywood.

Les triomphes à New York

Lors d'un petit concert dans un Night Club new-yorkais (Le Blue Angel), un agent de la maison de disques Capitol Records les repère.

En 1950, elle obtient un contrat avec Capitol Records et son nom est réorthographié d'Imma Sumack en Yma Sumac, jugé plus glamour. La compagnie de disque oblige également Vivanco à réorchestrer ses chansons pour un orchestre complet et non plus juste le trio de base.

Elle enregistrera six albums originaux pour Capitol Records de 1950 à 1959, qui ne cesseront d'être réédités et augmentés jusqu'à la fin des années 1980 (ils seront difficiles à trouver durant une dizaine d'années avant d'être réédités en CD à partir de 1995).

Le premier album Voices of the Xtabay est un succès qui se vend à 100 000 exemplaires en quelques semaines, sans publicité. Elle se produit alors à l'Hollywood Bowl, au New York's Hotel Pierre, au Carnegie Hall et au Royal Albert Hall. C'est un véritable triomphe.

« Depuis qu'elle a posé le pied sur le sol américain, Yma Sumac et sa voix d'or ont électrifié les foules ! Si vous aimez ses disques, vous serez surement subjugué par cette voix unique qui couvre près de cinq octaves ! peut-on entendre à la télévision américaine à ce moment-là ! »

— Yma Sumac : la Castafiore inca (documentaire)

À partir du 14 mai 1951, Yma Sumac participe à une comédie musicale intitulée Flahooley à Broadway où l'actrice Barbara Cook fait ses débuts.

La star hollywoodiennne

Elle tourne également dans plusieurs films. Le plus connu reste Le Secret des Incas, un film réalisé par Jerry Hopper, avec Charlton Heston, qui lui permet de consolider sa carrière et de s'affirmer comme une grande star hollywoodienne. Ce film tourné en partie dans les ruines du Machu Picchu sort le 30 mai 1954. Yma Sumac y interprète trois titres tirés de son premier disque : Taita Inty, Tumpa ! et Ataypura !.

En 1955, elle est naturalisée américaine. En 1957 elle joue et chante également dans le film Omar Khayyam de William Dieterle, produit par La Paramount. Elle interprète trois morceaux qui ne seront hélas pas publiés sur le disque de la bande originale du film (Take my Heart, The Loves of Omar Khayyam et une version courte de Lament). Le film sort le 23 août 1957 aux États-Unis.

Le 20 décembre 1956, elle se sépare de Vivanco de façon très médiatique, mais le couple se réconcilie et se remarie deux ans plus tard en 1959.

En avril 1959, paraît Fuego del Ande, son dernier enregistrement pour Capitol Records.

En tournée nord-américaine

À la fin des années 1950, elle part en tournée en Amérique du Nord avec The Montreal and Toronto symphony orchestras, puis passe sur la côte ouest des États-Unis.

En tournée européenne, dite « russe »

Au début des années 1960, le couple doit faire face à des problèmes avec le fisc américain et Moises Vivanco décide de quitter les États-Unis pour une tournée mondiale qui commence par les capitales européennes. Après Zurich, elle passe par Paris et fait un triomphe sur la scène de l'Alhambra.

Maurice Chevalier déclare à cette occasion :

« C'est une des rares chanteuses que l'on peut écouter les yeux ouverts ! Peut-on entendre à la télévision française ! »

— Yma Sumac : la Castafiore inca (documentaire)

Invitée par le secrétaire général Nikita Khrouchtchev, Yma Sumac se rend en URSS en 1961 ; partie pour deux semaines de concerts, elle y est si bien accueillie qu'elle s'y installe pour six mois.

C'est à ce moment qu'elle enregistre un disque en public à Bucarest, en Roumanie. Ce disque sera intitulé Live in Russia, du nom de la tournée dite « russe ».

« J'ai eu un énorme succès, j'avais tout ce qu'on peut désirer et je voyageais tous les jours à travers l'Union Soviétique. »

— Yma Sumac : la Castafiore inca (documentaire)

Sa tournée se poursuit à travers l’Asie, l’Europe et l’Amérique. Elle retourne aux États-Unis (à Los Angeles) en 1964 mais le monde musical l'a oubliée. Elle chantera cependant un peu à la télévision américaine.

La semi-retraite (de 1968 à 1984)

En 1965, elle divorce une seconde fois de Vivanco, alors en voyage en Espagne, puis rentre au Pérou en 1968 où elle s'installe et vivra jusqu'au milieu des années 1980, proche de ses parents.

Elle revient brièvement à New York en 1971 et enregistre avec Les Baxter un album de rock psychédélique : Miracles. Mais, des différends opposent Yma Sumac et le producteur Bob Covais : l'album est retiré de la vente peu de temps après sa sortie. — Ce sera son dernier album studio; curieusement, c'est cet album Miracles, qu'elle déteste, sauf la chanson Magenta Mountain, alors qu'il lui permet de relancer sa carrière à l'époque.

À l'occasion de cette parution, le jeune public redécouvre cette voix unique et, curieux de voir le phénomène Yma Sumac en scène, lui demande de se produire à nouveau. Elle rentre aux États-Unis en 1984 après une semi-retraite de quelque seize ans.

Elle reprend une petite activité en ajoutant de nouvelles compositions dans ses tours de chant, passe au Carnegie Hall et à l'Hollywood Bowl. Finalement, elle revient sur le devant de la scène à la fin des années 1980, mais sa « nouvelle carrière » sera plus calme qu'au début des années 1950.

Le retour de la diva (années 1990)

En 1987, elle enregistre une chanson pour un album curieux de reprises « modernes » de chansons phare des films de Walt Disney. On la voit également chanter à la télévision américaine dans l'émission de David Letterman Late Night, le 18 mars 1987 où elle interprète Ataypura.

Elle fait ensuite un passage en Europe, chante à Bruxelles en 1988, puis à Berlin.

Du 1er au 18 mars 1990, elle joue et chante dans Follies (une comédie musicale dramatique de Stephen Sondheim) au Terrace Theatre de Long Beach, en Californie. Elle y tient le rôle de Heidi, une vieille diva d'opéra.

En 1991, elle est à Berlin et s'occupe à de nouvelles prises de voix pour un album de "remix" qu'elle souhaite produire. Elle travaille sur un titre de l'album Mambo ! intitulé Gopher, et en tire trois titres. Le CD paraît en Allemagne en 1991. Elle se produit alors en Allemagne, à Hambourg, et en Belgique, et passe souvent à la télévision. Le 1er mai 1992, elle se produit même (pour un concert d'une heure et demie) au Printemps de Bourges, en France, dans le Grand Théâtre de la maison de la culture, plein à craquer!

Le 5 avril 1992, Véronique Mortaigne, critique "musique", écrira dans le journal Le Monde à propos de sa venue (extraits de l'article) :

« Les plus dévots […] se demandaient encore si au premier frémissement de rideau cela n'allait pas tourner à la catastrophe. La voix d'une chanteuse capable d'escalader les octaves, de vendre plusieurs dizaines de millions d'albums à travers le monde dès le début des années 1950, avait-elle résisté à l'épreuve du temps ? Yma Sumac, insaisissable star de l'ancienne génération, allait-elle même venir à Bourges ? Elle fut au rendez-vous, à l'heure, et chanta merveilleusement bien […]. Enveloppée d'un voile vert sur vert […] encadrée d'excellents musiciens, condition qu'elle avait elle-même mise à sa venue, huit comparses solides menés par le musicien contemporain Jay Gottlieb au piano, elle chante en espagnol, en quechua, en anglais, parle abondamment, de sa carrière, de la douleur, de sa venue à Moscou, à Paris ou au Carnegie Hall, du plaisir qu'elle a à être à « Bourrr-je ». Puis entonne un mambo, une chanson napolitaine, une autre russe (le Temps du muguet), ou encore une sublime berceuse quechua. Elle intime à ses musiciens l'ordre d'accélérer la rythmique, chasse un papillon de nuit perdu dans la lumière des projecteurs. Puis, une heure trente plus tard, s'excuse, dit qu'elle est fatiguée, qu'elle n'aime guère la pluie, et s'en va. "On me demande souvent de chanter des notes très aiguës, dit-elle, mais ce n'est pourtant pas là l'essentiel." De fait, l'aigu s'est émoussé. Mais la maîtrise de la voix reste entière. Yma Sumac sait comment la pousser aux extrêmes, la ramener à un souffle, un frémissement, la poser, la faire jaillir de la gorge ou de la poitrine. Elle chamboule les règles, déclassifie les genres en passant d'une voix de chanteuse noire à celle d'une cantatrice classique, en change le sexe et la nature. Intemporelle, profondément plongée dans une musique qu'elle a, dit-elle, déjà souvent interprétée à Biarritz, à Berlin, à Rio, il y a dix, vingt, deux mille ans ?, elle demeure. »

Elle passe ensuite en Allemagne (Hambourg), puis retourne aux États-Unis et donne quelques concerts à San Francisco et à Hollywood.

« Ce qui me surprend le plus, c'est que je me suis rendu compte que pour les jeunes générations, les stars du rock, je suis source d'inspiration. "Yma Sumac vous êtes notre source d'inspiration !" C'est surprenant ! Ils aiment beaucoup ma musique… quand je demande pourquoi ? Ils répondent : "Nous avons tous vos disques et nous vous aimons beaucoup !". Et chaque fois que je me produis à Los Angeles ou ailleurs aux USA, les rockers sont au premier rang. »

— Yma Sumac : la Castafiore inca (documentaire)

En juillet 1997, elle chante au Festival de jazz de Montréal (Canada). Puis, elle prend sa retraite à Los Angeles.

Pèlerinage au Pérou

Début mai 2006, Yma Sumac retourne deux semaines au Pérou pour y recevoir les félicitations du gouvernement pour son aide à la diffusion de la culture péruvienne dans le monde. Elle y est décorée le 6 mai de l'Orden del Sol (au Palacio de Torre Tagle), la plus haute distinction péruvienne, réservée aux présidents et princes de sang. Le 15 mai on lui remet les clés de la ville de Lima.

Elle rentre ensuite aux États-Unis en promettant de revenir s'installer au Pérou. Elle décède dans une clinique médicalisée de Silver Lake le 1er novembre 2008 (à 86 ans) des suites d'un cancer.

Sources: wikipedia.org

Pas de lieux

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        NomLienDate de naissanceDate de décèsDescription
        1Ric OcasekRic OcasekFamilier23.03.194415.09.2019

        Aucun événement fixés

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