Władysław Sikorski
- Date de naissance:
- 20.05.1881
- Date de décès:
- 04.07.1943
- Noms supplémentaires:
- Władysław Sikorski, Vladislavs Sikorskis, , Eugeniusz, Владислав Сикорский, Владисла́в Сіко́рський
- Catégories:
- Général, Ingénieur, Le héros national, Membre du Première Seconde Guerre mondiale, Participant de la seconde guerre mondiale, Physicien, Premier ministre, Soldat
- Nationalité:
- pôle
- Cimetière:
- Kraków, katedra na Wawelu
Le général Władysław Eugeniusz Sikorski (20 mai 1881 à Tuszów Narodowy - 4 juillet 1943 à Gibraltar), militaire et homme politique polonais, général et chef des forces armées polonaises, et Premier ministre du gouvernement polonais en exil de 1939 à 1943.
De 1898 à 1902, il étudie à l'Institut de formation des maîtres à Rzeszów. En 1902, il intègre L'École des Ponts et Chaussées de Lwów. Étudiant, il participe activement aux activités des organisations patriotiques polonaises très actives en Autriche-Hongrie. Entre 1916 et 1918, il sert dans l'armée austro-hongroise.
Il se marie en 1909 à Helena Zubczewska ; ils ont une fille Zofia Leśniowska, qui est aussi sa conseillère et son interprète.
La guerre de libération de la Pologne 1920-1921
Il rejoint la nouvelle armée polonaise et participe à la guerre polono-bolchevique (1919-1920) comme commandant de la 3e Armée. En 1920, lors de la bataille pour Varsovie il commande la V° Armée et contribue à la victoire sur les troupes bolchéviques.
Son rôle dans la nouvelle Pologne 1921-1926
De 1921 à 1922, il est chef d'état-major de l'armée ; entre 1922 et 1923 il est Président du Conseil, puis, de 1924 à 1926, inspecteur général de l'infanterie ; en mai 1926, il est ministre des affaires militaires.
Écarté du pouvoir sous le régime de Pilsudski (1926-1939)
Suite au coup d'État de Józef Piłsudski, ce dernier met en place un régime autoritaire, voire autocratique, appelé sanacja (assainissement). Sikorski est alors mis à l'écart du pouvoir et se retire de la vie politique. En 1936-1939, général sans affectation, il étudie en France à l'École supérieure de Guerre. Écarté de la Campagne de Pologne (1939), il part en France où, le 28 septembre, il commence la formation de l'armée polonaise en exil.
L'entrée dans la Seconde guerre mondiale (1939-1941)
Le 30 septembre 1939, le Président polonais Władysław Raczkiewicz demande à Sikorski de former un gouvernement en exil4. Les Français et les Britanniques, qui lui font confiance, reconnaissent son gouvernement, qui s'établit d'abord à Paris, puis à Angers. Il est reconnu par toutes les nations libres, y compris l'URSS. Le 7 novembre, il devient également le chef des armées et met sur pieds l'armée polonaise en France (84 000 hommes). Après la défaite de la France, il passe en Grande-Bretagne et signe le 5 août 1940 un accord avec le Royaume-Uni pour la reconstruction de l'armée polonaise sur les îles britanniques et devient le chef des Polonais Libres (force de 100 000 combattants). Il installe son gouvernement à Londres.
Grâce à Maczek et Sikorski, la 1re Division blindée polonaise est constituée le 25 février 1942 et placée sous les ordres de Maczek.
Le rapprochement avec l'Union soviétique (1941-1942)
Le 22 juin 1941, quand l'Allemagne attaque l'URSS, Sikorski fait savoir à Staline qu'il est son allié. Le 30 juillet 1941, il signe avec Ivan Maïski, ambassadeur soviétique à Londres, l'accord de formation de l'armée polonaise de l'Est, placée sous le commandement du général Władysław Anders, ce qui permettra la libération de milliers de Polonais, militaires et civils, déportés en Union soviétique entre 1939 et 1941. En décembre 1941, il se rend personnellement à Moscou pour y rencontrer Staline. En juillet 1942, il accepte un traité entre la Pologne et l'URSS qui reconnaît la nullité du pacte germano-soviétique. Le 14 août, l'accord Sikorski-Staline fixe les modalités de formation d'une armée polonaise en URSS recrutée parmi les Polonais faits prisonniers en septembre 1939 et ceux déportés en URSS pendant l’occupation par les Soviétiques de la moitié orientale de la Pologne entre 17 septembre 1939 (invasion de la Pologne par l’URSS, dans le cadre du Pacte Molotov-Ribbentrop) et juin 1941 (invasion de l’URSS par le IIIème Reich).
Divergences avec les Alliés (avril 1943)
Leurs divergences ne portent que sur l'occultation du massacre des officiers polonais à Katyn, attribuée aux Soviétiques par Sikorski et aux nazis par les Alliés (ce qui fut la théorie officielle durant un demi-siècle grâce à une désinformation concertée). La responsabilité des Soviétiques fut instrumentalisée par les services de propagande du Troisième Reich pour tenter de diviser les Alliés : le 13 avril 1943, la radio allemande annonce la découverte du charnier où reposaient les corps des officiers polonais assassinés par les Soviétiques en avril 1940. Deux jours après, les Soviétiques répondent sur les ondes que ce sont les Nazis qui ont commis ces atrocités lors de leur avance sur Smolensk à l'été 1941. En pleine guerre, la position des Alliés (USA-GB-URSS) est unanime : seuls les Nazis sont responsables du massacre. Seul le gouvernement polonais de Londres refuse de croire la thèse alliée et se rallie à la thèse allemande. Cette attitude est vertement critiquée par Churchill, Roosevelt et Staline, qui reprochent à Sikorski de diviser l'alliance en pleine guerre. Le 26 avril 1943, les Soviétiques cessent de reconnaître le gouvernement Sikorski comme représentant légal de la Pologne et forment leur propre gouvernement polonais en exil7. Soviétiques et Polonais conviennent d'un accord : les divisions polonaises de l'Armée Anders, en cours de formation, seront transférées d'URSS en Iran, où elles rejoindront les forces britanniques sur le front Ouest pour continuer la lutte contre l'Allemagne. À cette fin, le général Sikorski se rend au Moyen-Orient en juin 1943. Le 25 mai il s'envole pour Gibraltar, puis le 26 en redécolle vers le Proche-Orient. Il y rencontre les Polonais Libres. Tout se passe bien. Avant de repartir pour Londres, le général se repose une semaine à Beyrouth. Puis il s'envole pour l'Égypte, Le Caire, puis Gibraltar, mais en repartant du rocher, il trouve la mort dans le crash de son avion.
Sa mort (4 juillet)
Dans ce contexte, le 4 juillet 1943, le général Władysław Sikorski et d'autres membres du gouvernement polonais (et sa fille, Zofia Leśniowska, selon une version controversée) sont tués dans un accident d'avion à Gibraltar. Stanisław Mikołajczyk succède à Sikorski à la tête du gouvernement en exil. Dans le contexte de la révélation de la vérité au sujet du massacre de Katyn, mais aussi du rapprochement de Sikorski avec les Soviétiques, cette mort est si opportune, qu'aussitôt les soupçons se portent sur les services secrets britanniques. Dès lors, des hypothèses antagonistes sur les causes de sa mort vont s'affronter ; cette fois aussi, une théorie officielle défendue par les Alliés, se verra mise en doute par des théories dites du complot, de différentes provenances et orientations.
Enterrement
Władysław Sikorski a été enterré au cimetière de Newark-on-Trent en Angleterre, où quelques autres soldats polonais étaient aussi inhumés. Sa dépouille y est restée jusqu'en 1993, quand, après le retour de la démocratie en Pologne, elle fut transférée dans la crypte de la cathédrale du Wawel à Cracovie.
Débat
Théorie officielle des Alliés occidentaux
L'appareil était un Consolidated B-24 Liberator. Le pilote s'appelait Eduard Prchal, un Tchèque rallié à Londres depuis 1938. C'était un pilote chevronné. C'est lui qui avait conduit Sikorski en Égypte au vol aller. Avoir le même pilote deux voyages de suite était inhabituel, mais le général polonais avait beaucoup apprécié les qualités du Tchèque, aussi il demanda expressément que Prchal le ramenât jusqu'à Londres.
Avant le décollage, Prchal a fait, comme de coutume, un tour de piste pour s'assurer que tout était conforme avant le décollage. Ce pilote était connu par sa manière très particulière de commencer son envol ; pour faire prendre de la vitesse à l'appareil, il piquait un peu du nez peu après avoir décollé, méthode qui avait toujours fonctionné jusque-là. Mais ce jour-là, Prchal expliqua que les commandes restèrent bloquées en position de plongée, l'empêchant de relever le manche et de reprendre de l'altitude. Les B-24 avaient parfois connu ce genre de problème, mais c'était exceptionnel. Il est vrai que ce jour-là l'avion était très chargé (25,5 tonnes9) raison de plus pour que le pilote souhaite lui faire gagner un maximum de vitesse rapidement. Mais la charge n'était pas excessive, même si elle était importante. Ainsi, ni la charge ni les qualités du pilote ne semblent en cause.
Un dernier élément est d'importance ; pendant le décollage, un sac de courrier tomba de l'avion par le logement du train d'atterrissage avant, juste avant que l'avion ne quitte le sol. C'est pourquoi l'enquête a conclu que les sacs de courrier, à cause du roulis sur la piste, sont tombés dans l'orifice du train avant et que, quand le pilote rentra le train avant, celui-ci pressa contre la paroi de l'avion un sac de courrier, bloquant ainsi les câbles de gouverne. C'est la seule explication qui puisse faire concorder les éléments techniques avec le témoignage du pilote.
Prchal fut le seul survivant du drame. Il continua sa vie en Tchécoslovaquie après la guerre, puis émigra aux États-Unis où il finit sa vie. Il n'a jamais changé sa version des faits ; au moment de remonter, le manche resta bloqué. Quand il remarqua qu'il n'y avait rien à faire, il avertit le reste de l'équipage avant l'impact, et lui-même ne dut la survie qu'à la chance d'avoir pu agripper son gilet de sauvetage alors qu'il était dans l'eau. Il expliqua avoir échappé à la noyade uniquement grâce au fait que la vitre en plexiglas située juste au-dessus du poste de pilotage, avait explosé lors de l'impact sur l'eau, ce qui lui permit d'évacuer l'avion avant qu'il ne coule.
Théories du complot
La mort du général Sikorski intervenait alors que l'Allemagne nazie exploitait la découverte du charnier de Katyn pour monter l'opinion internationale contre les Soviétiques. De leur côté, les Britanniques et les Américains ne souhaitaient pas contrarier l'URSS tant que la guerre ne serait pas gagnée ; pour eux la priorité était de vaincre le Troisième Reich et c'est pourquoi ils évitèrent de contester la thèse soviétique, faisant des nazis les assassins de Katyn.
Or Sikorski avait informé les Britanniques qu'il avait décidé de révéler à toute la presse que les auteurs du massacre des 15 000 officiers polonais étaient en fait les Soviétiques. Staline en fut lui aussi informé et menaça les Britanniques d'arrêter les combats contre les Allemands si Sikorski n'était pas réduit au silence.
Si les nazis furent les premiers à avancer la thèse d'un complot britannique, bientôt des voix s'élevèrent aussi en Pologne, en Grande-Bretagne et aux États-Unis. La majorité des ministres polonais survivants, Goebbels, Staline lui-même et beaucoup d'autres, pensaient que c'était un coup de l'Intelligence Service britannique.
Évidemment cette théorie ne peut être ni exclue, ni prouvée tant que tous les dossiers des archives de l'enquête britannique seront classés secrets, soit jusqu'en 2050. Mais cela n'empêche pas la controverse. Ainsi Alexandra Viatteau considère la mort de Sikorski comme un crime de Staline, tandis que les défenseurs de ce dernier affirment que toutes ces théories ont été montées de toutes pièces par la propagande nazie avant 1945, et ont été reprises pendant la Guerre froide pour pouvoir discréditer l'URSS. Côté américain, le général Stimson, après avoir affirmé avoir vu de ses yeux trois ou quatre survivants de la chute, revînt sur ses déclarations pour se déclarer incapable de dire combien il y en avait et ce qu'ils étaient devenus. De toute manière, durant des décennies, la position officielle américaine s'aligna sur la soviétique : les Allemands étaient les auteurs du massacre de Katyn.
Les historiens s'accordent à reconnaître qu'il y a eu deux visites dans l'avion, la nuit précédant le décollage : une première intrusion dans l'appareil a eu lieu durant la nuit pour déposer deux sacs de courrier ; une seconde à 7 heures du matin par le secrétaire du général Sikorski qui venait chercher des médailles. Les tenants d'un « complot des Polonais de l'intérieur » pensent que le secrétaire aurait été mouillé ; les tenants d'un « complot anglo-américain » que le sabotage s'est fait lors de la première intrusion, la seule qui pourrait couvrir un sabotage.
Par ailleurs, quand le corps du général a été repêché, il portait une large plaie à la tête. Plusieurs autopsies et analyses médicales furent réalisées au cours de ces dernières décennies, mais aucune n'est arrivée à établir que la blessure avait été provoquée autrement que par l'impact de l'avion sur la mer.
Les arguments de ceux qui pensent qu'il y a eu complot britannique voire soviéto-britannique sont les suivants :
- aucun Polonais, civil ou militaire, ne fut admis à participer à la commission d'enquête alors créée par les Britanniques, indice qu'il y avait quelque chose à cacher ;
- une partie des archives de l'enquête britannique est classée secret militaire jusqu'en 2050 alors qu'en théorie tout aurait dû être déclassé en 2013 ;
- les Britanniques ont insisté fortement auprès de Sikorski pour qu'il n'emmène pas sa fille Zofia Leśniowska ; ils la gardèrent et elle fut internée, puis livrée aux Soviétiques et mourut en détention.
Un complot soviétique ?
Selon Alexandra Viatteau dans le Journal du dimanche c'est Staline qui a commandité l'assassinat, et ce fut Kim Philby, le célèbre agent-double, qui l'aurait exécuté en faisant saboter l'avion. Kim Philby était à l'époque chef-adjoint du MI6 en Espagne, et selon Viatteau il était aussi "responsable de la sécurité de Sikorski à Gibraltar".
Un complot allemand ?
Les présomptions impliquant les nazis s'appuient sur la proximité entre Gibraltar et l'Espagne franquiste, truffée d'espions nazis et elle-même soutien de Hitler sur le front de l'est (légion Azur) : les nazis auraient infiltré Gibraltar et saboté l'avion pour pouvoir mettre le prétendu accident sur le dos des Britanniques afin de jeter de l'huile sur le feu des dissensions inter-alliées (Pologne-Royaume-Uni-URSS), l'accident ayant lieu en territoire britannique.
Un complot des Polonais de l'intérieur ?
Sikorski déjà en 1926 s'était opposé au général Pilsudski contre l'établissement d'une dictature. Il avait alors été écarté du pouvoir. En mai 1943, des messages de résistants polonais restés en Pologne occupée préviennent Sikorski d'une vengeance possible et "irréfléchie" d'autres Polonais. Dans le même temps, les Britanniques demandaient à Sikorski de ne pas se rendre au Moyen-Orient de peur d'un attentat. Sikorski repousse ces mises en garde. Il est vrai qu'il est depuis longtemps menacé de mort par ses ennemis, parmi lesquels des Polonais qui l'estimaient trop proche de l'URSS (accord Maïski). Il est vrai aussi qu'il y avait déjà eu des tentatives pour l'éliminer. La commission d'enquêtes polonaise s'attarde sur deux moments qui auraient pu constituer des tentatives d'assassinat contre le premier Polonais.
- L'attentat de mars 1942
En mars 1942, au cours d'un voyage entre Londres et Washington à bord d'un autre B24 Liberator, un membre de son escorte polonaise repère une odeur de brûlé et neutralise une bombe à retardement à bord de l'avion ; à cette époque il n'y a nulle raison que les Alliés veuillent se débarrasser de lui, et rapidement l'auteur de la découverte avoue sa culpabilité, Sikorski avait donc échappé à un attentat de la part d'un autre Polonais, qui plus est un de ses proches.
- Le sabotage de novembre 1942
À la fin de novembre 1942, Sikorski s'embarque à Montréal à bord d'un avion pour Washington, mais après décollage, à 9 mètres du sol, les deux moteurs se coupent brutalement. Heureusement le pilote arrive à se poser. L'enquête américaine conclut cette fois à un sabotage pur et simple.
- Les menaces de mai 1942
Le général Kot, chargé de superviser le II° Corps d'Armée créé à l'automne 1942 au Proche-Orient et dirigée par le général Anders, prévient Sikorski d'un risque de fronde animée par d'anciens partisans de Pilsudski. Alerté, Sikorski décide d'inspecter en personne les troupes pour désamorcer la situation, c'est la raison de son voyage au Proche-Orient. Le 25 mai, Sikorski, sur le chemin du Proche-Orient, atterrit à Gibraltar, puis, le 26, redécolle en direction du Caire. Le 26 mai, un Polonais "au ton aristocratique" (?) téléphone au bureau londonien de Sikorski que l'avion de Sikorski s'est écrasé à Gibraltar et que tous les occupants sont morts.
- Les aveux de 1948
En 1948, à Varsovie, un Polonais nationaliste, arrêté et jugé par la justice du régime communiste, avoue être l'auteur du sabotage de l'avion de Sikorski et est condamné à mort. Le pilote Prchal est entendu par les autorités tchèques de l'époque : peu après, il s'enfuit pour les USA (en octobre 1950).
Ces différentes théories du complot sont combinables entre elles : ainsi, s'il s'agit d'un complot monté par Philby, il eût été très adroit politiquement d'instrumentaliser des « Polonais de l'intérieur » pour l'exécuter.
Problèmes liés au débat
Le fait que beaucoup d'archives restent classées "secret défense" jusqu'en 2050 entretient le doute sur la théorie officielle et en même temps empêche les théories du complot de s'appuyer sur autre chose que sur des présomptions. Le débat a tourné en âpre controverse en raison de la guerre froide : les théories ont toutes été instrumentalisées. Celles du complot anglo-soviétique ont eu un "contrepoids" avec la théorie du complot des « Polonais de l'intérieur », défendue par les milieux communistes ; le fait est que l'élimination de Sikorski arrangeait beaucoup les affaires des Alliés à ce moment-là, mais le sabotage n'est pas pour autant démontré. La théorie officielle en Grande-Bretagne, aux États-Unis et ailleurs reste que le général Sikorski est mort dans un simple accident d'avion ; mais dans la Pologne d'après 1989, c'est la théorie du complot anglo-soviétique exécuté par Kim Philby sur ordre de Staline, pour l'empêcher de révéler la vérité sur Katyń, qui est quasi-officielle. Cette controverse rappelle celle concernant la mort mystérieuse du résistant communiste Aris Velouchiotis pendant la Guerre civile grecque, longtemps officiellement un suicide, mais en tout cas fort opportune pour les accords anglo-soviétiques (Velouchiotis refusait de déposer les armes face aux Britanniques, comme le lui demandait Staline).
Sources: wikipedia.org, news.lv
Pas de lieux
Nom | Lien | Description | ||
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1 | Helena Sikorska | Femme | ||
2 | Stanisław Głąbiński | Ami | ||
3 | Franciszek Kleeberg | Ami | ||
4 | Władysław Anders | Collègue | ||
5 | Marian Kukiel | Collègue, Soldat | ||
6 | Józef Haller | Familier, Employé | ||
7 | Winston Churchill | Familier | ||
8 | Henryk Leon Strasburger | Employé | ||
9 | Zygmunt Kaczyński | Employé | ||
10 | Marian Seyda | Employé | ||
11 | Józef Lipski | Employé | ||
12 | Joseph Staline | Adversaire | ||
13 | Lenin | Adversaire | ||
14 | Adolf Hitler | Adversaire | ||
15 | Viatcheslav Molotov | Adversaire | ||
16 | Stanisław Mackiewicz | Adversaire | ||
17 | Ioakim Vacetis | Adversaire | ||
18 | Czesław Główczyński | Soldat | ||
19 | Michał Karaszewicz-Tokarzewski | Soldat | ||
20 | Stanisław Sosabowski | Soldat | ||
21 | August Emil Fieldorf | Soldat | ||
22 | Leopold Okulicki | Soldat | ||
23 | Prince Stanisław Albrecht Radziwiłł | Soldat | ||
24 | Stefan Miler | Soldat | ||
25 | Józef Piłsudski | Camarade | ||
26 | Andrzej Marecki | Camarade |
14.02.1919 | The Polish-Soviet war started
The Polish–Soviet War (February 1919 – March 1921) was an armed conflict that pitted Soviet Russia and Soviet Ukraine against the Second Polish Republic and the Ukrainian People's Republic over the control of an area equivalent to today's Ukraine and parts of modern-day Belarus. Ultimately the Soviets, following on from their Westward Offensive of 1918–19, hoped to fully occupy Poland. Although united under communist leadership, Soviet Russia and Soviet Ukraine were theoretically two separate independent entities since the Soviet republics did not unite into the Soviet Union until 1922.
13.08.1920 | Wojna polsko-bolszewicka: Armia Czerwona pod wodzą marszałka Michaiła Tuchaczewskiego uderzyła na Warszawę
Bitwa warszawska (pot. cud nad Wisłą) – bitwa stoczona w dniach 13-25 sierpnia 1920 w czasie wojny polsko-bolszewickiej. Zadecydowała o zachowaniu niepodległości przez Polskę i przekreśliła plany rozprzestrzenienia rewolucji na Europę Zachodnią. Zdaniem Edgara D'Abernon była to 18. z przełomowych bitew w historii świata.
15.08.1920 | Bataille de Varsovie
La bataille de Varsovie (août 1920), aussi connue sous le nom du « Miracle de la Vistule » (Cud nad Wisłą) fut la bataille décisive de la guerre russo-polonaise (1919-1920), qui débuta après la fin de la Première Guerre mondiale. Elle fut remportée par les troupes polonaises de Józef Piłsudski sur l'armée bolchevique commandée par Mikhaïl Toukhatchevski.
16.08.1920 | Polish–Soviet War: The Battle of Radzymin concludes; the Soviet Red Army is forced to turn away from Warsaw
19.12.1923 | Utworzono drugi rząd Władysława Grabskiego
Drugi rząd Władysława Grabskiego – gabinet pod kierownictwem premiera Władysława Grabskiego, utworzony 19 grudnia 1923 roku po ustąpieniu rządu Wincentego Witosa. Rząd ustąpił 14 listopada 1925.
19.09.1939 | Otrās pasaules kara aizsācēji un sabiedrotie - Vācija un PSRS - uzsāk kopīgu Polijas pilsētas Ļvivas blokādi
Ļvova (Ļviva) bija viena no lielākajām Polijas pilsētām ar vienu no lielākajiem garnizoniem. Atbilstoši 1932. gada miera līgumam ar PSRS, Polija neparedzēja uzbrukumu Polijai no PSRS puses, tādēļ visi aizsardzības plāni bija orientēti Rietumu virzienā- pret Vāciju. Saņemot ziņas, ka 17. septembrī PSRS bez kara pieteikuma iebrukusi Polijas teritorijā, Ļvovas garnizona pavēlniecība nevēlējās tam ticēt un sākotnēji pavēlēja poļiem apšaudīt tikai vācu spēkus, bet uz padomju spēku tuvošanos reaģēt tikai ar brīdinājumu. Vācu spēki ģen. Langnera vadībā piedāvāja Ļvovas garnizonam padoties un pilsētu nodot vāciešiem. Ar šādu pašu ultimātu pie poļiem vērsās arī Sarkanās armijas spēku vadība - komandarms Timošenko. Poļu vadība nepiekrita, bet uzsāka brīvprātīgo mobilizāciju un gatavojās pretuzbrukumam- bet tikai Rietumu virzienā.
28.09.1939 | German–Soviet Treaty of Friendship, Cooperation and Demarcation
The German–Soviet Treaty of Friendship, Cooperation and Demarcation (also known as the German–Soviet Boundary and Friendship Treaty) was a treaty signed by Nazi Germany and the Soviet Union on September 28, 1939 after their joint invasion and occupation of Poland. It was signed by Joachim von Ribbentrop and Vyacheslav Molotov, the foreign ministers of Germany and the Soviet Union respectively. The treaty was a follow up to the Molotov–Ribbentrop Pact, which the two countries had signed on August 23, prior to their invasion of Poland and the start of World War II in Europe. Only a small portion of the treaty was publicly announced.
01.10.1939 | 1.10.1939 sabiedrotie- Vācija un PSRS notur kopīgas militārās parādes iekarotās Polijas pilsētās Ļvovā, Grodņā, Pinskā
Viena no pirmajām militārajām parādēm tika noturēta 1939.g. 22. septembrī abiem iekarotājiem satiekoties Brestā. Vēlāk, pēc Polijas pilnīgas iekarošanas abi sabiedrotie- PSRS un Vācija šo draudzību apliecinošo tradīciju praktizēja plašāk.
24.10.1939 | Otrais Pasaules karš. Parīzē nonāk Polijas zelta rezerves, kuras Polijas valdība glābj no iebrucējiem- vāciešiem un krieviem
05.03.1940 | Massaker von Katyn
15.02.1941 | Został dokonany pierwszy zrzut cichociemnych.
Pierwszy zrzut spadochronowy cichociemnych miał miejsce w nocy z 15 na 16 lutego 1941 roku w Dębowcu w powiecie cieszyńskim. Operacja lotnicza nosiła kryptonim „Adolphus”.
03.12.1941 | General Anders meets Stalin
12.09.1942 | Z rozkazu Naczelnego Wodza Polskich Sił Zbrojnych gen. Władysława Sikorskiego została utworzona Armia Polska na Wschodzie
Armia Polska na Wschodzie została utworzona na podstawie rozkazu Naczelnego Wodza PSZ, gen. broni Władysława Sikorskiego z 12 września 1942, w Iraku, Iranie i Palestynie z połączenia Wojska Polskiego na Środkowym Wschodzie i Polskich Sił Zbrojnych w ZSRR.
12.11.1942 | Otrais Pasaules karš. Sabiedroto spēki sāk cīņas par Tobruku Ziemeļāfrikā. Tās beidzas ar Sabiedroto uzvaru
26.04.1943 | Stalin breaks off relations with Polish Government in exile after Poles demand answers over Katyn
05.05.1943 | Premier RP na uchodźstwie gen. Władysław Sikorski zaapelował w przemówieniu radiowym do Polaków o pomoc powstańcom z warszawskiego getta
04.07.1943 | Gibraltar B-24 crash
The 1943 Gibraltar B-24 crash resulted in the death of an estimated sixteen people, including general Władysław Sikorski, the commander-in-chief of the Polish Army and the Prime Minister of the Polish government-in-exile. Sikorski's Liberator II crashed off Gibraltar almost immediately after takeoff, with the plane's pilot being the only survivor. While this catastrophe was ruled as an accident, several conspiracy theories continue to persist.