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János Kádár

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Date de naissance:
26.05.1912
Date de décès:
06.07.1989
Noms supplémentaires:
János Kádár, Янош Кадар, Janošas Kadaras, Giovanni Czermanik, János Csermanek
Cimetière:
Budapest, Kerepesi Cemetery (Fiumei Road National Graveyard)

János Kádár /ˈjaːnoʃ ˈkaːdaːr/, (né Giovanni Czermanik, puis appelé János Csermanek) est un homme politique hongrois né à Fiume (aujourd'hui Rijeka) le 26 mai 1912 et mort à Budapest le 6 juillet 1989. Il fut de 1956 à 1988 le principal dirigeant de la République populaire de Hongrie.

Un fidèle militant communiste

Enfant naturel, de condition modeste, de formation rudimentaire, il devient mécanicien de précision et militant syndical dès l’âge de 17 ans. Il adhère au mouvement communiste clandestin en 1931. Emprisonné, il monte dans la hiérarchie du parti et fait preuve d’un talent certain d’organisateur. En 1943, il est membre du Comité central qui décide de transformer le Parti communiste de Hongrie en parti de la paix, prenant à la lettre la dissolution du Komintern.

En 1945, Kádár est un des espoirs du parti hongrois et occupe des postes de haute responsabilité : membre du bureau politique, secrétaire général adjoint, ministre de l’Intérieur, chef de la police secrète AVH (1948-1951).

Au sein du Parti des travailleurs hongrois, il sert la politique stalinienne de Mátyás Rákosi et ne critique pas l’inculpation, le procès et l’exécution de son camarade et ami László Rajk, qui l'avait précédé au ministère de l'intérieur. Actif durant la politique de répression, il assiste personnellement à certains interrogatoires. Victime d’une purge, suspecté de titisme, il est lui-même emprisonné à cause de sa participation au comité central de 1943 et de sa décision de dissolution. (1951-1953).

Un instrument de la répression soviétique

Libéré en 1954 par Imre Nagy, premier ministre d’un courant réformateur, il hésite à prendre parti entre les réformateurs et les staliniens. Pendant l’insurrection du 4 novembre 1956, Kádár sera d’abord favorable aux insurgés puis formera un contre-gouvernement qui soutiendra l’intervention soviétique. Il passe en Union Soviétique puis y forme un "gouvernement ouvrier-paysan" qui fait appel, officiellement à l'aide de l'Armée Rouge pour y rétablir le pouvoir socialiste. Le slogan qu'il utilise est "Qui n'est pas contre nous est avec nous". L'ambassadeur soviétique à Budapest, Iouri Andropov téléguide l'opération. La répression fera environ 10 000 morts. Imre Nagy et son ministre de la Défense, Pal Maleter seront sommairement exécutés. Il fut chef du gouvernement après l’écrasement du mouvement national (1956-1958, 1961-1965).

Un précurseur de la fin du régime communiste

Il dirige de 1956 à 1988 le parti, reconstitué sous le nom de Parti socialiste ouvrier hongrois (premier secrétaire et membre du praesidium de 1956 à 1985, secrétaire général depuis 1985). Il s’est employé à libéraliser le régime dans la limite du régime socialiste : ainsi, il atténue la répression anti-religieuse, diminue la censure et tolère une dissidence politique au prix d'une soumission totale à la politique étrangère soviétique ; les passeports sont délivrés avec beaucoup de liberté. Des anciens dissidents reviennent en Hongrie et reçoivent des responsabilités importantes : le gouverneur de la banque centrale, nommé à la fin des années 70 avait passé 15 ans en Australie. Kadar achève néanmoins l'expulsion des juifs communistes de la vie publique, commencée avec la chute de Mátyás Rákosi. Au début des années 1980, il laisse se développer des activités économiques privées. En 1986, le Primat de Hongrie, le Cardinal Lekai, est même sollicité pour devenir député, poste qu'il refusera suite à un veto formel de Jean-Paul II. La Hongrie était alors surnommée "la baraque la plus gaie du camp socialiste".

Malade, sombrant progressivement dans la sénilité, il est écarté du secrétariat général du Parti socialiste ouvrier hongrois (PSOH) en mai 1988 et son successeur Károly Grósz ne peut se maintenir longtemps au pouvoir, tant Kádár est allé loin dans les concessions. Le Parti renonce de lui-même à son rôle dirigeant au début de l'année 89, ce qui ouvre la voie à l'effondrement du régime. Dès le mois de juillet 1989, la frontière avec l'Autriche est ouverte, ce qui provoque la ruée de réfugiés est-allemands et la Chute du Mur de Berlin, le 9 novembre 1989.

Il est décédé le 6 juillet 1989, le jour même où la Cour suprême de Hongrie réhabilitait solennellement Imre Nagy et ses compagnons, que Kádár avait fait exécuter en 1958, en déclarant nulle et non avenue leur condamnation, c’est-à-dire en détruisant la thèse politique sur laquelle le régime de Kádár avait tiré sa légitimité.

Selon un sondage publié fin 2006, 65 % des Hongrois jugent que Kádár a joué un rôle positif dans l'histoire du pays.

La tombe de Kádár dans le cimetière de Kerepesi à Budapest a été profanée le 1er mai 2007. Près de la tombe se trouvait une inscription disant qu'« un assassin et un traître ne peut reposer dans un sol sacré ». La plupart des ossements de Kádár, dont son crâne, ont été volés.

Sources: wikipedia.org

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La prison de VladimirLa prison de Vladimir00.00.1783de, en, fr, ru, ua

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