Valéry Giscard d’Éstaing
- Date de naissance:
- 02.02.1926
- Date de décès:
- 02.12.2020
- Date enterrement:
- 05.12.2020
- Noms supplémentaires:
- Valéry Giscard d'Estaing, Valerī Žiskārs d'Estēns, Валери Жискар д’Эстен, Валери́ Рене́ Мари́ Жорж Жиска́р д’Эсте́н, Valerī Marī Renē Žoržs Žiskārs d'Estēns,, Valerī Marī Renē Žor
- Catégories:
- COVID-19 , Membre du Parlement, Membre du gouvernement, Ministre, Politicien, Président
- Nationalité:
- français
- Cimetière:
- Réglez cimetière
Valéry Giscard d'Estaing [valeʁi ʒiskaʁ dɛstɛ̃]c Écouter — communément appelé « Giscard » ou désigné par ses initiales, « VGE » —, né le 2 février 1926 à Coblence (Allemagne) et mort le 2 décembre 2020 à Authon (France), est un homme d'État français. Il est notamment président de la République française du 27 mai 1974 au 21 mai 1981.
Inspecteur des finances, il est élu député du Puy-de-Dôme à partir de 1956. Sous la présidence du général de Gaulle, il est secrétaire d'État aux Finances (1959-1962) puis ministre des Finances et des Affaires économiques (1962-1966). Après son éviction du gouvernement, il exprime ses réserves envers le pouvoir gaulliste, en particulier lors du référendum de 1969, pour lequel il appelle à voter « non », contribuant ainsi au départ du pouvoir du général de Gaulle. Durant la présidence de Georges Pompidou, de 1969 à 1974, il occupe à nouveau la fonction de ministre de l'Économie et des Finances. Il préside en parallèle les Républicains indépendants, qui constituent la deuxième composante de la majorité de droite.
Se présentant à l'élection présidentielle de 1974, il élimine au premier tour le gaulliste Jacques Chaban-Delmas et l'emporte au second tour face au candidat de l'Union de la gauche, François Mitterrand. À 48 ans, il devient le plus jeune président de la République depuis 1895. Prônant une « société libérale avancée », il fait voter l'abaissement de la majorité civile, la dépénalisation de l'interruption volontaire de grossesse, le divorce par consentement mutuel, l'élargissement du droit de saisine du Conseil constitutionnel et la fin de la tutelle de la télévision publique. Sa politique étrangère est marquée par le renforcement de la construction européenne ainsi que par l'implication militaire de la France dans la bataille de Kolwezi (Zaïre) et dans l'opération Caban (Centrafrique) renversant l’empereur Bokassa, qui sera à l’origine de l’« affaire des diamants ».
Tout en développant le projet de train à grande vitesse (TGV) et en relançant l'industrie nucléaire, il est confronté à des difficultés économiques, les Trente Glorieuses touchant à leur fin. En 1976, après la démission de Jacques Chirac, il nomme à la fonction de Premier ministre l’économiste Raymond Barre, qui mène une politique de rigueur jusqu'à la fin de son septennat. En particulier en matière d'immigration, il se montre conservateur, créant un contraste avec son image de libéral dans d'autres domaines. Bien que sa majorité de droite ait remporté les élections législatives de 1978 et qu’il ait longtemps été donné réélu pour un second mandat, il est battu par François Mitterrand à l'élection présidentielle de 1981, notamment en raison des réticences du RPR de Jacques Chirac à le soutenir et de l'affaire des diamants.
Par la suite, il est réélu à l’Assemblée nationale et devient président du conseil régional d'Auvergne. Élu à la présidence de l'Union pour la démocratie française (UDF), dont il est le fondateur, il est l’un des principaux dirigeants de l'opposition au pouvoir socialiste. Fervent partisan de la construction européenne, il est député européen puis président de la Convention sur l'avenir de l'Europe. Il se retire en 2004 de la vie politique pour siéger au Conseil constitutionnel, dont il est membre de droit et à vie en tant qu'ancien président de la République.
Auteur de plusieurs essais et romans, il est élu en 2003 à l'Académie française.
En 2017, il devient le président de la République française ayant vécu le plus longtemps. Il meurt des suites de la Covid-19, à l’âge de 94 ans.
Sommaire
Situation personnelle
Famille Article connexe
Valéry René Marie Georges Giscard d’Estaing naît le 2 février 1926 à Coblence, où son père est directeur des finances du Haut-Commissariat français en Rhénanie, région alors occupée par les forces françaises. Issu d'une ancienne famille bourgeoised, il est le fils d'Edmond Giscard (1894-1982), devenu Giscard d'Estaing en juin 1922, inspecteur des Finances et économiste, membre de l'Institut de France, grand officier de l'ordre national de la Légion d'honneur, et de May Bardoux (1901-2003), fille de l'homme politique Jacques Bardoux et petite-fille d'Agénor Bardoux, lequel a notamment été ministre de l'Instruction publique au début de la IIIe République. Du même côté de son arbre généalogique, Valéry Giscard d'Estaing est issu des ministres Jean-Pierre et Camille de Montalivet, par leur petite-fille et fille Marthe, épouse du juriste et historien Georges Picot ; il est également l'un des descendants d'Adélaïde de Saint-Germain, qui passe pour une fille adultérine du roi Louis XV et de Catherine Éléonore Bénard, maîtresse royale.
Il a trois sœurs — Sylvie (épouse Las Cases, 1924-2008), Isabelle (épouse Lasteyrie du Saillant, née en 1935) et Marie-Laure (née en 1939) —, qui portent toutes trois le titre de courtoisie de comtesse (par mariage) et un frère — Olivier (né en 1927).
C'est par l'intermédiaire du journaliste et écrivain Alfred Fabre-Luce (époux de Charlotte de Faucigny-Lucinge, sa tante et marraine) qu'il rencontre Anne-Aymone Sauvage de Brantes. Le 17 décembre 1952, il l'épouse à la mairie du 8e arrondissement de Paris, avec pour témoin de mariage la maréchale de Lattre de Tassigny. Le 23 décembre a lieu la cérémonie religieuse, dans la chapelle du château d'Authon, propriété des de Brantes. Anne-Aymone Sauvage de Brantes est la fille du comte romain François Sauvage de Brantes, lieutenant-colonel de cavalerie, officier de la Légion d'honneur, résistant mort au camp de concentration de Mauthausen (Autriche) en 1944, et de la comtesse, née princesse Aymone de Faucigny-Lucinge (elle-même descendante du roi Charles Xf).
Valéry et Anne-Aymone Giscard d'Estaing ont quatre enfants : Valérie-Anne (née en 1953), éditrice, Henri (né en 1956), homme d'affaires, Louis (né en 1958), homme politique, et Jacinte (1960-2018), vétérinaire.
Premières années
Quelques mois après sa naissance, en juillet 1926, son père est rappelé à Paris par l'Inspection des finances. La famille s'installe alors au 71, rue du Faubourg-Saint-Honoré, dans le 8e arrondissement de Paris.
Valéry Giscard d'Estaing fait ses humanités à l'école Gerson, au lycée Blaise-Pascal à Clermont-Ferrand, puis au lycée Janson-de-Sailly et au lycée Louis-le-Grand, à Paris, pendant l'Occupation. Il obtient son double baccalauréat en philosophie et mathématiques élémentaires en 1942, à l'âge de 16 ans.
Combattant à la Libération
Après une classe préparatoire au lycée Louis-le-Grand, il participe à la libération de Paris à l'âge de 18 ans, en août 1944, faisant partie du service d'ordre chargé de la protection du représentant civil du général de Gaulle en zone encore occupée, Alexandre Parodi. Il refuse de retourner au lycée Louis-le-Grand pour y préparer l'École polytechnique et s'engage dans la 1re armée française, sous les ordres du général Jean de Lattre de Tassigny.
Le 13 avril 1945, il est promu au grade de brigadier et obtient cette citation à l'ordre de l'Armée quelques jours plus tard : « Brigadier Giscard d'Estaing du 2e escadron. Engagé volontaire à 19 ans. Devenu rapidement un pointeur de grande classe, a fait preuve de calme et de sang-froid le 21 avril à Behla, en dirigeant à pied le conducteur d'un char remorqué sous le feu, montrant un complet mépris des armes automatiques et des mortiers qui l'environnaient. Le 25 avril, à Zollhaus, son char, ayant reçu un Panzerfaust, a continué à tirer au canon malgré la violence de l'explosion […]. Grâce à cette action immédiate, l'ennemi a cessé son feu de Panzerfaust et le char a pu reprendre sa mission. »
Il est par ailleurs dans le premier char qui entre dans Constance, le 26 avril 1945. Il apprend la capitulation allemande, le 8 mai 1945, alors qu'il est sur un char en Autriche.
Après huit mois de campagne et 28 jours au combat, il est décoré de la croix de guerre 1939-1945. Il défile devant le général de Gaulle le 14 juillet 1945.
Sources: wikipedia.org
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